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Machinisme : Le liage film améliore la conservation du fourrage... et le recyclage des déchets

À l’issue des moissons, vous songez au remplacement de votre presse à balles ? Voici quelques indications pour vous aider à faire le bon choix.

Le liage film est généralement facturé 1 euro de plus par balle que la prestation avec filet pour compenser les surcoûts liés à l’équipement et aux consommables.
Le liage film est généralement facturé 1 euro de plus par balle que la prestation avec filet pour compenser les surcoûts liés à l’équipement et aux consommables.
© Claas

La technologie du liage film est aujourd’hui proposée par un grand nombre de constructeurs de presses. Ce procédé réduit le volume d'oxygène enfermé dans le fourrage pressé par rapport au liage filet. «La balle ne se détend pas en sortant de la chambre de pressage, alors qu’elle reprend 5 à 10 cm de diamètre avec le filet», constate David Lecomte, entrepreneur de travaux agricoles à Ambrières-Les-Vallées (Mayenne), équipé de deux presses enrubanneuses à liage par film. Cette capacité à ne pas laisser entrer l’air dans le fourrage ensilé se révèle alors comme un atout pour le processus de fermentation, donc pour la conservation et la qualité du fourrage (voir encadré test de l’IGER). De surcroît, comme ce type de liage assure un recouvrement des bords de la balle, des constructeurs de presses avancent qu’il est possible d’abaisser le nombre de couches de film, de 6 à 4 par exemple, durant la phase d’enrubannage et, par conséquent, de réaliser des économies substantielles de consommables. Pour des raisons de coût de prestation et à la demande des agriculteurs, des entrepreneurs enrubannent déjà en appliquant uniquement quatre couches sur des balles liées au filet. Cette pratique donne satisfaction lorsque les balles sont rapidement consommées et qu’elles subissent peu de manipulations susceptibles de dégrader leur enveloppe. Cependant, certains fabricants et négociants de film ne conseillent pas d’abaisser le nombre de tours, car cette pratique influence directement la durée de conservation.
Autre argument, le procédé de liage film se révèle intéressant lors de la distribution du fourrage, car l’agriculteur ne retire que du film et n’a donc plus à le démêler du filet. Le tri sélectif et le recyclage des déchets s’en trouvent ensuite facilités.

Un euro de surcoût par balle

Chez la plupart des constructeurs, à l’instar de Claas, Krone, McHale, New Holland, Kuhn… le mécanisme de liage film, même s’il utilise des composants spécifiques, partage les grands principes de fonctionnement du système pour le filet. Il constitue en revanche une option facturée aux alentours de 6 000 à 8 000 euros. En termes de coût de consommables, le film est aussi plus cher que le filet, environ 0,40 euro par balle (voir tableau), car il demande d’appliquer davantage de tours. En effet, si 1,8 à 2 tours suffisent avec le filet, il peut être nécessaire d’appliquer au moins 2,5 couches de film, voire davantage. Pour amortir l’investissement dans le dispositif et le coût plus élevé du film, les prestataires consultés facturent en moyenne un euro de plus par balle. Par ailleurs, la manutention et la facilité de mise en place des bobines sont à prendre en compte, car les rouleaux de film s’avèrent, à longueur identique, plus lourds que ceux de filet. Par exemple, une bobine de filet de 2 500 m pèse 37 kg, alors qu’un rouleau de film de 2 000 m en 17 microns atteint 45 kg avec certains fournisseurs. Ce critère revêt encore une plus grande importance sur les machines demandant d’intervenir manuellement pour passer, en cours de journée, du film au filet, et inversement. La solution de liage développée par Kuhn se démarque sur ce point. Ce constructeur propose en effet, sur ses presses-enrubanneuses, un mécanisme utilisant deux bobines de film de 750 mm de large plus faciles à manipuler et simplifiant la gestion des consommables, le film étant le même que celui utilisé pour l’enrubannage. De surcroît, le passage d’un type de liage à l’autre, sur le combiné Kuhn FBP 3135, ne demande pas de déplacer les bobines car le filet est placé dans un logement dédié. L'opération prend alors moins de 5 minutes et consiste notamment à retirer le filet et à introduire le film, ou inversement, dans le système d’injection commun aux deux consommables. L’Autrichien Göweil retient, lui, deux mécanismes distincts autorisant un changement rapide mais utilisant, en revanche, des bobines de grande largeur.

 

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