Aller au contenu principal

L’UGVC vote l’élargissement des frontières du vignoble

La réunion des vendanges de l’UGVC a tourné au débat musclé sur la question du rendement, réhaussé depuis fin août à 14,64 hl AP/ha. Pour en finir avec ces débats, l’UGVC propose une extension du vignoble de 3474 hectares.

Les viticulteurs ont demandé des comptes à leur syndicat.
Les viticulteurs ont demandé des comptes à leur syndicat.
© F.L.

Le chiffre est suffisamment précis pour montrer qu’il n’a pas été décidé au doigt mouillé : 3 474 hectares. Même pas 1 hectare de plus pour présenter un compte rond… Ce chiffre, c’est celui voté par le conseil d’administration de l’UGVC le 11 septembre et révélé dès le lendemain par son président Christophe Véral, en toute fin de réunion des vendanges. Histoire de ménager ses effets ? Sans doute puisque l’annonce est arrivée au terme de cette réunion, prévue comme houleuse, où nombre de viticulteurs ont fait part de leur incompréhension après la fixation, fin août, d’un rendement nettement à la hausse de 14,64 hl AP/ha. Rappelons que celui-ci avait été dans un premier temps (en mai) remis en cause par l’UGVC, puis fixé à 12,5 hl AP/ha, avec possibilité de réajustement éventuel fin août. C’est ce réajustement que Christophe Véral épaulé par le secrétaire général du syndicat, Anthony Brun, ont essayé de justifier devant les viticulteurs à Châteaubernard.

Manque de solidarité

Parmi les reproches qui sont revenus en boucle, le manque de solidarité qui résulte de ce rendement à la hausse. « Il fait les affaires des gros exploitants qui n’ont pas grêlé et condamne à la disette les viticulteurs qui ont été sévèrement touchés. On a sacrifié la solidarité, ce n’est pas ce qu’on attend de notre syndicat », s’est exprimé publiquement un viticulteur, applaudi par la salle. Pour y répondre, Anthony Brun puis Christophe Véral sont donc tour à tour revenus en mai dernier où « il semblait possible » à la viticulture de répondre aux besoins du négoce et à l’objectif de production de 914 000 hl AP, issu du business plan. « Trois jours après ces premières discussions, la grêle arrive, décrit Anthony Brun. Plus tard, le mildiou et la sécheresse s’en mêlent ».Les outils à côté ? « La réserve de gestion, on n’en entend plus parler », affirme Anthony Brun. « La réserve climatique arrive aussi à sa limite, renchérit Alexandre Imbert, le directeur du syndicat. Il est question de la rénover. Ce chantier est lancé depuis 10 jours ». La meilleure « protection » reste encore, pour les responsables du syndicat, l’assurance et le mécanisme d’épargne de précaution à l’étude.   Hausse des prixChristophe Véral a aussi essayé de jouer sur la corde économique pour désamorcer l’amertume des viticulteurs présents : «Le calcul qui a conduit à 14,64 hl AP/ha inclut la dispersion. C’est la moyenne des exploitations qui permettra d’approcher la mise en stock des 914 000 d’AP. N’oublions pas que sorties, évaporation et autres destinations représentent quand même 720 000 hl AP. La prise de risque est donc mesurée. » Sans oublier que « certaines maisons ont déjà donné leurs prix, qui augmentent entre 8 et 10 %, soit l’équivalent de 1 hl AP/ha. Ces augmentations concerneront 90 % des transactions. »

Retrouvez la suite de l'article et nos pages Viticulture dans La Vie Charentaise du jeudi 20 septembe 2018.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Les membres du syndicat de la race Limousine des Deux-Sèvres ont acté une présidence partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault.
Deux présidents pour la Limousine

La présidence du syndicat deux-sévrien de la Limousine est désormais partagée entre Bruno Valadeau et Killian Girault, un…

Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Publicité