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L'ONF prépare la forêt de demain dans la Vienne

Parce qu'il faut prévoir le renouvellement forestier, les ramasseurs de glands s'activent actuellement dans près de 500 hectares de peuplement classé des forêts de la Vienne.

De gauche à droite : Kevin Claveau, technicien forestier territorial en Forêt de Moulière, Guillaume Labarre responsable départemental de la Vienne et le Nord Deux-Sèvres, aux côtés de Jérémy, ramasseurs de glands.
De gauche à droite : Kevin Claveau, technicien forestier territorial en Forêt de Moulière, Guillaume Labarre responsable départemental de la Vienne et le Nord Deux-Sèvres, aux côtés de Jérémy, ramasseurs de glands.
© Marine Nauleau

C'est une course contre la montre qui a débuté il y a quelques jours dans les forêts publiques de la Vienne. Jérémy, 30 ans, saisonnier "glandeur" (nom donné à ceux qui ramassent les glands) s'affaire. " Il faut aller vite pour ramasser des glands sans germe ni asticot. Avec la pluie et la douceur, ils peuvent s'abîmer vite. Les plus gros c'est mieux aussi. Les seaux se remplissent plus vite ". Il faut dire qu'il est rémunéré au litre ramassé. " On s'attend à en récolter 10 000 litres " complète Kevin Claveau, technicien forestier territorial en Forêt de Moulière à l'Office National des Forêts (ONF). Fin août, il avait observé les parcelles de peuplement classé par l'Inrae pour s'assurer d'une belle qualité. En Forêt de Moulière, près de 500 hectares en chêne sessile, pin maritime ou encore pin sylvestre sont en peuplement classé.

Une stratégie nationale

Et la course contre la montre ne s'arrête pas au ramassage. Les glands sont ensuite expédiés à la sécherie de La Joux, dans le Jura, pour devenir des plants. L'enjeu est majeur : contribuer au renouvellement forestier.

Car avec le dérèglement climatique, le dépérissement des forêts s'accélère. " Un chêne c'est 200 ans. Si on ne teste rien aujourd'hui, il n'y en aura plus pour les futures générations " confirme Guillaume Labarre, responsable départemental de la Vienne et le Nord Deux-Sèvres à l'ONF. La stratégie est nationale, d'ailleurs financée dans le cadre de France 2030, relayé par le "fonds pérenne". Un logiciel qui prend en compte les rapports du Giec, capable d'anticiper le comportement des espèces et leur adaptation future. Objectif : structurer une filière de production, qui représente à ce jour 500 000 personnes.

Le chêne, force de la forêt, et surtout centrale pour la production française, est donc au cœur de cette stratégie nationale. Sans oublier qu'il s'agit aussi de préserver les écosystèmes qui profitent à tous les usagers des forêts. " Nos plants de chêne iront plus au nord pendant que des essences du sud seront plantées ici. On suit les projections de températures dans les 50 prochaines années " poursuit Guillaume Labarre.

C'est ce qu'on appelle la migration assistée, comptant ensuite sur des hybridations de chêne. " La diversité des provenances et des essences permet d'installer une forêt mosaïque. C'est une accélération du processus naturel " ajoute Guillaume Labarre.

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