Aller au contenu principal

Bovins viande
L’intérêt d’engraisser des jeunes bovins

Les 20, 21 et 27 mars auront lieu trois des quatre dernières visites d’élevages bovin « Vivre de l’engraissement ». Le point avec Abel Lumineau, président de la Caveb, co-organisatrice de ces portes ouvertes.

Abel Lumineau.
Abel Lumineau.
© N. C.
Pourquoi organiser ces visites d’exploitation d’engraissement de jeunes bovins ?
Pendant quelques années, les marges dégagées par le système d’engraissement de jeunes bovins ne permettaient pas de rémunérer le travail des éleveurs. Aujourd’hui, le contexte est différent, les cours sont meilleurs. Les organisations de producteurs, chambre d’agriculture et Interbev Poitou-Charentes qui organisent ces journées veulent montrer l’intérêt pour les éleveurs d’engraisser des jeunes bovins, d’une part pour eux, d’autre part pour la filière régionale qui dispose des outils pour cela.

En termes de revenu pour les éleveurs, que pouvez-vous annoncer ?
Lors de ces journées, nous allons mettre les chiffres sur la table, système par système et montrer qu’on a intérêt à garder la valeur ajoutée sur nos territoires. Les animaux de 420 ou 430 kilos sont vendus, selon les races de 3,90 euros à 4,25 euros le kilo de carcasse. On peut estimer le revenu d’un engraisseur, pour 1,2 UMO, à 43 000 €, avec l’engraissement de 250 JB par an sur 75 hectares.
Cela veut dire que dans une exploitation comme celle-là, on valorise les productions fourragères, ce qui n’a pas toujours été le cas. Depuis deux ans, la forte augmentation des prix au kilo rend le système plus intéressant, même avec des coûts d’aliment élevés. Il serait donc dommage de vendre le blé en herbe : élever des broutards et les vendre en Italie ou ailleurs, sans les engraisser. C’est-à-dire quand le plus difficile a été fait.

Il y a donc aussi un enjeu pour le territoire ?
Oui, un enjeu pour les éleveurs et pour le territoire. Car à force de dire que produire de la viande est difficile, on risque de le payer cher et de se retrouver avec « le syndrome du mouton » qui fait que les jeunes se désintéressent de cette production. Or on peut gagner sa vie en engraissant des jeunes bovins. Cette activité est la suite logique de celle de naisseur.

Mais à certaines conditions sans doute ?
Il faut une taille efficace et être bon technicien. Dans une exploitation très diversifiée, ce sera difficile. C’est un système plutôt adapté aux exploitations spécialisées avec des animaux bien préparés avant de rentrer dans l’atelier, en particulier sur le plan sanitaire. Et par la suite une bonne surveillance. La ration doit être calée pour viser un GMQ de 1500 g par jour. Avec le retournement du marché, des éleveurs peuvent être intéressés, mais il faut considérer cet élevage dans sa globalité y compris en prenant en compte l’augmentation des coûts des concentrés.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

François Rondeleux a repris l'exploitation en 2023.
Le Chapeau change de mains
Depuis 2 ans, c'est François Rondeleux qui est aux commandes du Chapeau, à Maulay. Le jeune homme a repris l'exploitation…
Cécile et Thierry Lemaître gèrent avec leur fils et leur belle-fille ce gîte.
Un gîte tout confort, attenant à l'exploitation
C'était une petite maison familiale. Le relais du Mardelon, à Messemé est aujourd'hui un gîte 3 étoiles, géré par la famille…
Clémence Emery prépare la finale du concours de reconnaissance des végétaux au lycée de Thuré.
La finale du concours de reconnaissance des végétaux en ligne de mire
Ils étaient 100 à concourir et ils ne sont plus que 5 qualifiés pour la finale du Concours national de reconnaissance des…
FNSEA, CR, JA et Adiv ont rencontré le Préfet pendant plus de deux heures.
Eau : les tensions montent d'un cran

À quelques jours de la mobilisation de Bassines Non Merci à Poitiers, mais aussi du bureau du Sage Clain, pendant lequel sera…

Le Préfet de la Vienne se positionne pour le stockage de l'eau

A quelques heures d'une manifestation de Bassines Non Merci, le Préfet de la Vienne a publié un argumentaire dans lequel il…

Au Jard'in des Chèvres à Vouzan ouvrira ses portes aux porteurs de projets le 3 juin. Pour plus d'information : richard88helene@gmail.com. Inscription obligatoire jusqu'au 1er juin sur terredeliens.org ou en scannant le QR code ci-dessous.
Une ferme ouverte pour trouver un associé Au Jard'in des Chèvres
Suite au départ prochain de Fanny Goudet, Hélène Richard est à la recherche d'un associé pour maintenir et développer l'activité…
Publicité