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Limeuil (Dordogne), confluent de toutes beautés

Il compte, depuis 1990, parmi les plus beaux villages de France et sa situation haut-perchée sur la confluence de la Dordogne et de la Vézère n’y est pas étrangère. Limeuil a l’allure fière, la position défensive, mais l’accueil convivial et des plages de rêve.

 

© DR

C’est un bonheur de dévaler les ruelles de ce village en cascade, qui semble couler tout entier vers la rivière, pour profiter d’une place en terrasse à l’ancien siège de bateliers sur le port, Ancre de Salut devenu bar à l’année ; ou pour s’installer sur la plage, la tête à l’envers, afin d’examiner le vertige médiéval d’où l’on vient. Le site a du caractère, à la fois accroché à la falaise et arrimé au fil de l’eau, partagé entre des éléments qui le flattent et le protègent. Le cadre naturel et le patrimoine historique s’allient au point de confluence de deux rivières magiques : l’approche en canoë compte d’ailleurs parmi les cartes postales à inscrire d’urgence dans ses souvenirs. Les embarcations de tourisme ont remplacé les gabarres de transports de matériaux, balayées par l’arrivée du chemin de fer.

Le concentré d’histoire qui attend le visiteur, des abris troglodytiques sous roche à l’ancien château dominant la vallée, ne serait rien sans la présence humaine qui sait le retenir : artisans d’art, brasseurs de la Lutine ou animateurs de l’association Au fil du temps. L’œil averti saura débusquer les discrets houteaux, respirations géométriques des toitures de lauzes répondant à l’équerre des deux ponts sur les rivières qui s’épousent et mêlent leurs eaux dans le tumulte des flots hivernal ou à ras de galets en saison sèche.

Si les remparts médiévaux qui ceinturaient la cité ont disparu, trois portes fortifiées témoignent de leur imposante mission défensive sur une géographie escarpée déjà éminemment stratégique.
Voilà une partie des beautés visibles dans le village, mais il faut encore dire un mot d’une grâce que l’on imagine : celle d’Isabeau de Limeuil, qui compta dans l’escadron volant de Catherine de Médicis, cet équipage de charme chargé de soutirer des confidences sur l’oreiller… On recherchait à la Renaissance la compagnie de la gente dame comme on se glisse désormais sous les dentelles fleuries et dans les replis de ce village haut perché : passionnément.

• Jardins panoramiques
Le château fort n’est plus, mais le point de vue sur le confluent depuis le promontoire demeure : le caractère désormais paisible du haut-Limeuil est souligné par les jardins aménagés sur la propriété du docteur Linarès, acquise par la commune et confiée en 2004 à l’association Au fil du temps. Autour de l’ancien château aux contours mauresques voulus par le docteur au retour d’une carrière au Maroc, des sentiers d’interprétation serpentent dans des jardins à la fois créatifs et pédagogiques, paradis des enfants qui déambulent dans un parc ponctué de jeux, d’ateliers et même d’un escape game garden. Le site ancré autour de son arboretum est régulièrement enrichi de portions thématiques, on peut venir et revenir sans jamais se lasser de la vue à 360° sur cet horizon d’eau et de verdure. Trocs de plantes, chasse aux œufs, Journées du patrimoine ou Rendez-vous aux jardins sont devenus des temps forts incontournables.
• Chapelle Saint-Martin
La chapelle Saint-Martin arrête le regard sur le bord de la petite route touristique (D31) qui rejoint Le Bugue. Penchée sur son cimetière, cette épure romane abrite des fresques polychromes du XVe siècle, un sol en pisé, des modillons sculptés d’un bestiaire ouvragé et de curieux visages. La pierre de dédicace vaut à l’église son classement. Elle fait état de sa consécration, le 30 janvier 1194, et témoigne de la volonté commune des rois d’Angleterre et de France, Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste, d’obtenir ainsi « de Dieu merci » en réparation du meurtre de Thomas Becket, archevêque de Canterbury, commandité par Henri II Plantagenêt, époux d’Aliénor d’Aquitaine. Ce chef-d’œuvre patrimonial, un temps en péril, doit son retour à la vie à la ténacité de l’association des Amis de Saint-Martin. Les vitraux ont été réalisés en 2000 par un maître verrier, en lien avec un peintre de l’abstraction, sur le thème de la joie. La chapelle a un temps accueilli le culte anglican, qui correspond à un pacifique retour britannique sur une terre longtemps sous domination anglaise, culte qui s’est déplacé à l’église Sainte-Catherine, dans le haut du village.
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