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L’essor du foot féminin

L’Equipe de France de foot féminin s'est lancée dans la compétition, le 7 juin. Une occasion de médiatiser ce sport auprès de tous. Le District de Charente-Maritime mène une politique dynamique et les résultats sont là .

Eric Cornier présente la page «Le foot au féminin 17», sur Facebook.
Eric Cornier présente la page «Le foot au féminin 17», sur Facebook.
© L. Guilemin

La coupe du monde de foot féminin a débuté au début du mois,  au parc des Princes, à Paris. Les joueuses sont certes moins connues qu’Antoine Griezmann, Paul Pogba, N’Golo Kanté, mais Wendi Renard, Eugénie Le Sommer, Aïssatour Tounkara et leurs consœurs  méritent autant qu’eux d’être sous les projecteurs. Seront-elles en 4-4-2 ou bien en 4-3-3  ? Toujours est-il qu’elles proposeront un jeu plus fin, plus fluide, plus dans la construction,  moins dans le physique que les garçons. Et cela ravit de nombreuses personnes, à l’image d’Eric Cornier, président de la commission de foot féminin du District 17 à laquelle participe une dizaine de personnes. «Il y a quelques années, le foot féminin a connu des débuts difficiles. Mais le regard a changé au fil des ans. D’ailleurs, de plus en plus de filles jouent au foot maintenant. Si avant, on comptait 5 à 6 clubs dans le département ce n’est plus le cas» avoue-t-il. Et cette tendance est en adéquation avec la volonté de la Fédération française de foot de développer le foot féminin, à l’image des pays nordiques. «Le programme mis en place porte ses fruits» reconnaît avec satisfecit Eric Cornier. «Dans le département, les chiffres explosent. Nous sommes passés de 362 joueuses licenciées en 2014, à 627 licenciées en 2018, de U6 à U17 et 202 seniors.» Pour 2019, là aussi la tendance se confirme : 906 joueuses et 203 seniors. Soit 1108 licenciées ! Évidemment, comparés à leurs homologues hommes, elles sont encore loin derrière, avec 4900 seniors et 7 000 jeunes.

Des actions structurées

Cet intérêt pour ce sport, Eric Cornier l’explique aussi par l’effet Coupe du Monde et l’Euro 2016. «Sur le plan national, l’équipe de filles a progressé. Les clubs français ont fait parler d’eux avec des bons résultats, notamment l’Olympique lyonnais avec leur 4ème titre de la Ligue des champions féminine. La médiatisation est plus importante».
Le District a également mis en place des actions portées par la FFF. «Nous avons créé des écoles de foot féminines. Il y en a 20 dans le département, dont 12 labellisées au niveau régional et national.» Les filles apprécient de jouer entre elles. Les parents ont aussi pris conscience que le foot est aussi un sport accessible pour elles. 
Eric Cornier analyse que le développement du foot féminin est assez important en milieu rural. «L’offre sportive est réduite, contrairement au milieu citadin. On ne trouve pas toujours un club de hand, de basket près de chez soi.» L’encadrement féminin joue aussi pleinement son rôle. «Le District propose des formations pour les éducatrices, les dirigeantes. Nous menons d’ailleurs une opération «Mesdames, franchissez la barrière».  Il s’agit de repérer et sensibiliser les candidates désireuses de s’impliquer dans le monde du ballon rond.» Pratiquer ce sport tout en étant encadré par des femmes rassure aussi les parents. On compte 359 dirigeantes (+2,6 %) et 10 arbitres féminines officielles. «Sabine Bonnin, de St Palais sur Mer, a été arbitre internationale» précise-t-il. La commission réalise tout un travail avec Laurent Hurst pour la formation de l’arbitrage «ô féminin». D’ailleurs, en mars, sur les terrains, 10 arbitres féminines ont arbitré des matchs de championnat régional féminin et masculin et des championnats départementaux. Eric Cornier note plus de respect des joueurs sur le terrain et envers les arbitres féminines.
Depuis quatre ans, le District organise aussi un rassemblement, le premier samedi d’octobre, à destination des licenciées et non licenciées, une «journée de rentrée du foot, qui se veut ludique». Très dynamique, le Distric propose aussi une journée de rassemblement des féminines U6 à U10 . Elle se déroulera, samedi 8 juin, à Saujon.
Afin d’être encore plus visible, depuis 2016, un compte facebook a été créé «le foot au féminin 17». On trouve des reportages sur les plateaux, les équipes, les annonces de match.
Très actif, le District réalise un travail de fourmi, qui commence à se voir. «Notre première supportrice est la présidente du District, Pierrette Barrot. Elle nous soutient totalement depuis le début» tient à préciser Eric Cornier. D’ailleurs, elle fait partie des rares femmes à ce poste. Elles sont deux dans l’Hexagone, avec Françoise Vallet, de la Nièvre.

Plus de renseignements sur le site : https://foot17.fff.fr/

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