Les systèmes porcins retrouvent le chemin de la rentabilité
Le revenu des éleveurs de porcs progresse dans les deux systèmes spécialisés à lien au sol faible et moyen et reste stable dans le système à fort lien au sol.

La baisse du prix des aliments du commerce (- 5,6 %) se poursuit en 2016 du fait de l’abondance mondiale en céréales et de la détente sur le prix du tourteau de colza (- 15 %). Les mauvais rendements des cultures ont cependant contraint les fabricants d’aliment à la ferme à plus d’achats de céréales (+ 13 à + 16 %), mais dans un contexte de prix à la baisse. Les charges liées aux surfaces en cultures sont en très légère baisse (- 2 %), alors que les charges de structure se stabilisent malgré la baisse du prix du carburant (- 15 %).
Concernant le marché de la viande, l’année 2016 est marquée par le retour aux achats de la Chine, qui s’accentuent au fil des mois. Sur un an, les exportations européennes vers ce pays progressent de 66 % en volume par rapport à 2015. Porté par cette demande et par la baisse de l’offre, le prix français du porc payé progresse de 5,5 ct €/kg en 2016 (+3,9 %).
Les résultats suivants sont issus des cas-types porcins spécialisés bâtis par les chambres d’agriculture des Pays de la Loire. Ils sont chiffrés à système technique constant, à l’exception des rendements végétaux, et mesurent les effets de la conjoncture. Ces résultats s’appuient sur les performances techniques du tiers supérieur en gestion technico-économique porcine. Ils sont détaillés pour trois systèmes spécialisés naisseur-engraisseur disposant de plus ou moins de surfaces de cultures. Le système à faible lien au sol (moins de 0,10 ha SAU/truie) comprend un UTH familial. Les deux autres systèmes (respectivement 0,35 ha SAU/truie pour le moyen et 0,70 ha SAU/truie pour le fort) comptent deux UTH familiaux.