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Eau
Les réserves de substitution, outil de la gestion de l’eau en Deux-Sèvres

Mardi 10 décembre se tenait à la préfecture la conférence de l’eau. Organismes uniques, autorisations collectives des volumes, gestion concertée, réserves de substitutions permettront d’atteindre demain les objectifs qualitatifs et quantitatifs fixés par l’Europe.

© N. C.

“Nos craintes aujourd’hui portent sur le calendrier. Si les projets de réserves prennent du retard, serons-nous en capacité de respecter à échéance 2017-2020 les objectifs quantitatifs et qualitatifs fixés par les directives européennes ? », posait Pierre Lambert, préfet des Deux-Sèvres au terme de la conférence de l’eau.
Bien des paramètres restent à régler avant de voir sortir de terre les réserves de substitution prônées par la profession agricole depuis des années déjà. Le moratoire levé, ces outils, compromis entre la préservation du milieu et la dynamique économique agricole, semblent s’imposer à tous comme une solution. Financement, lieu d’implantation… sans nul doute feront encore débat. Leur nécessité, leur acceptation, en revanche semble acquise.
« L’Etat n’a jamais eu de position anti-irrigation. Cette technique est nécessaire à certaines cultures, à certains élevages. Mais, on ne peut utiliser l’eau sans contrepartie », affirme le représentant de l’Etat. La baisse des volumes prélevables est l’une d’entre elles. Un travail mené ces dernières années et qui se poursuivra sur la saison 2014. « Hormis pour les exploitants engagés dans des projets de réserves, les autorisations seront en baisse de 10% à 20% selon les secteurs », expliquent les services de l’Etat. Sur le département, des études sont portées sur trois grands secteurs. Le bassin de la Sèvre niortaise où la construction de 25 ouvrages est à l’étude par la Coop de l’eau. Sur la Boutonne, cette même structure relance le dossier des 5 réserves refusées ces dernières années par le conseil général. Sur la Vonne, un ou deux ouvrages portés par le projet global en réflexion sur le Clain pourraient voir le jour. « Ces dernières années, rappelle Pierre Lambert, la désirrigation a permis d’économiser 1 million de mètres cubes. » Rappelant le cap : « En 2017, les prélèvements seront limités à 17 millions de m3 ». 
« Menés dans la concertation avec des acteurs de l’eau responsables qui comprennent les enjeux », juge le représentant de l’Etat, les débats inévitables sur la gestion de l’eau avancent. En 2014, l’arrêté cadre n’apportera pas d’évolution majeure sur les règles et les seuils de déclenchement de la gestion de crise, note-on à la préfecture. Le travail d’harmonisation à l’échelle des bassins se poursuit. Pour la première fois cette année un arrêté conjoint sera signé par la préfecture des Deux-Sèvres et la préfecture du Maine-et- Loire. Il concernera la zone du Thouet.
Le 31 décembre, tous les organismes uniques (Ougc) en charge de la gestion des volumes sur le département seront désignés. Au cours des années 2014 et 2015, ils travailleront à la définition du volume qui en 2016 fera l’objet d’une autorisation collective. Sa répartition entre les irrigants du secteur et sa gestion sur l’ensemble de la saison devront être consignées. Eviter la gestion de crise est bien la finalité de cette nouvelle organisation concertée à l’échelle des bassins, rappelle le préfet.

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