Aller au contenu principal

Pulvérisateur
Les rayons du soleil pour assécher les effluents phytosanitaires

Des effluents phytosanitaires stockés dans des saches, le soleil qui darde ses rayons et le tour est joué. L’effluent devient minuscule résidu sec phytosanitaire qui sera ensuite détruit. Tel est le fonctionnement du procédé Osmofilm®.

Sébastien Beau (à gauche) et Florent Sillon devant les Osmobac® où seront placées les saches contenant les effluents phytosanitaires après le nettoyage du pulvérisateur.
Sébastien Beau (à gauche) et Florent Sillon devant les Osmobac® où seront placées les saches contenant les effluents phytosanitaires après le nettoyage du pulvérisateur.
© D. P.

Il est des procédés ingénieux qui reposent sur de simples phénomènes naturels tels que l’évaporation. C’est le cas d’Osmofilm® , une technique de traitement des effluents phytosanitaires mise au point par Axe Environnement. Elle utilise la chaleur et les UV solaires pour concentrer les fonds de cuve  et les eaux de rinçage du pulvérisateur.Le résidu sec est ensuite traité par Adivalor. Un procédé agréé par le ministère de l’Ecologie qui a séduit les agriculteurs de la Cuma Le Bois fleuri. “En 2008, nous étions en pourparlers pour l’installation de Phytobac®”, souligne Florent Sillon, président de la Cuma.  Puis c’est la rencontre, lors du salon Innov’Agri, avec le procédé Osmofilm®. Les agriculteurs de la Cuma, immédiatement conquis, signent pour l’installation dudit procédé dont le montant s’élève à 33 500 euros HT. Un emprunt sur cinq ans au nom de la Cuma, des aides dans le cadre du PVE et la plateforme de rinçage de 18 m par 8 m est portée sur les fonts baptismaux à Jouhé (commune de Pioussay), à la Scea La Forge. “Nous sommes six exploitations à l’utiliser, souligne Sébastien Beau du Gaec La Forge. Et d’autres peuvent encore se joindre à nous sans que l’on ait besoin d’investir dans un autre Osmobac®.”  

De l’effluent au résidu sec
Après le traitement, le pulvérisateur est rincé.Les eaux de rinçage partent dans une cuve de rétention. “On peut laisser les eaux de rinçage dans la cuve durant plusieurs mois sans souci”, précise Florent Sillon. Ensuite par un système de pompe, les eaux sont évacuées dans des saches (sorte de sacs) d’une contenance de 250 litres chacune. Ces saches sont ensuite placées dans les Osmobac® et c’est au tour du soleil de faire son œuvre.“L’évaporation complète se fait en deux, voire trois mois l’hiver et en un mois l’été”, ajoute le président de la Cuma. Et Sébastien Beau d’ajouter : “250 litres d’effluents donnent environ 30 à 40 grammes de résidu phytosanitaires”. Les exploitants apportent ensuite les saches à Coréa qui les redirige vers Advilor où le résidu est traité.
Selon Florent et Sébastien, les avantages de ce procédé sont multiples.D’abord une économie de temps de travail et un procédé moins dangereux pour l’agriculteur, “pas besoin de passer la motobinette comme avec les Phytobac®”, disent-ils. Ensuite sur le plan environnemental, les résidus phytosanitaires sont entièrement détruits. Et enfin, le coût : “ En cinq ans, les bacs n’ont pas du tout été altérés. Il faut compter une dépense comprise entre 100 et 200 euros par an et par exploitation pour racheter des saches”, conclut Sébastien Beau.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Dany Dubernard a été élue maire de Boivre-la-Vallée en mai 2020. Elle ne se représente pas en mars 2026.
Boivre-la-Vallée supprime ses communes déléguées
Le 1er janvier, Boivre-la-Vallée n'aura plus ni mairie déléguée ni maire délégué. Une économie mais aussi une meilleure…
L'élevage d'Anne Boutet affiche une longévité record.
À Pamproux, Anne Boutet incarne l'excellence caprine

L'éleveuse du sud Deux-Sèvres conduit un troupeau de Saanens aux hautes performances techniques et génétiques, notamment en…

Mathieu Ramus et Clément Tholance ont notamment aménagé cette salle de jeux dans la tour médiévale.
Un gîte pour les amateurs de jeux vidéo
Dans quelques jours, un concept unique en France ouvre à Vivonne: un gîte suréquipé qui permet aux amateurs de jeux vidéo d'…
Les deux bâtiments pour les gestantes sont sur aires paillées en pente. De gauche à dr. : Régis Rézeau (Cooperl), Jérôme Clerc, Jeanne (salariée sur la ferme) et Samuel Bernard (Alicoop).
Un agrandissement de bâtiment plus que raisonné

Dans les plaines céréalières, l'élevage hors-sol montre sa pertinence. Jérôme Clerc s'est lancé en porcs (naisseur-engraisseur…

Avec des récoltes records en grandes cultures, le marché est inondé et peine à rémunérer correctement les producteurs.
Céréaliers : des revenus dans le rouge mais quelques leviers à activer

Avec une production mondiale de céréales qui bat des records, les prix ne décollent pas. La recherche d'une meilleure…

Sébastien Depoorter est directeur de l'établissement M-Extend de Loudun
Dans les coulisses de l'industrie locale
Dans le cadre de la semaine de l'industrie, le site de Loudun de la société M-Extend (anciennement Manip') ouvre ses portes. Son…
Publicité