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Les raisons de demander à sauver l’élevage

La Fnsea 79 organisait le vendredi 22 mars, une conférence de presse baptisée « Reconquête de l’élevage : au-delà des mots, des actes ».

La Fnsea79 dénonce le « ridicule » des 44 millions d’euros censés sauver l’élevage.
La Fnsea79 dénonce le « ridicule » des 44 millions d’euros censés sauver l’élevage.
© N. C.
«Nous sommes ici pour tirer la sonnette d’alarme au sujet de l’élevage. Toutes les productions sont en crise. Chaque jour de nombreux producteurs jettent l’éponge. Il est urgent d’arrêter l’hémorragie si les pouvoirs publics et les citoyens ne souhaitent pas que la France devienne un champ de blé s’étendant du nord au sud », a indiqué Sylvie Macheteau, lors d’une conférence de presse le 22 mars, en présence de représentants des sections animales.
Sur le banc des accusés, les pouvoirs publics, la grande distribution et les industriels. Les pouvoirs publics au premier rang desquelles le ministre de l’agriculture qui « en novembre dernier est venu en Deux-Sèvres dire qu’il allait sauver l’élevage mais pour le moment on attend toujours », s’est indignée la présidente de la Fnsea  79. Et ce n’est pas le contenu du plan élevage de Stéphane Le Foll, ainsi que les mesures qu’il a annoncées au congrès de la Fnpl qui la feront changer d’avis. « Si globalement nous sommes satisfaits sur les mesures structurelles - révision de la LME, évolution de la LMA, réorientation des aides PAC en faveur de l’élevage-, il s’agit en effet de nos revendications, nous attendons les actes. »
Samuel Herault, vice-président de la section caprine, estime que pour sa part « concernant les mesures conjoncturelles, on est loin du compte. Bon nombre d’éleveurs auront quitté le métier faute de revenu décent, avant que ces mesures aient l’effet escompté ». « 44 millions d’euros, c’est ridicule », a renchéri Thierry Bernier, président de la section bovin viande « et ce d’autant que les éleveurs se sont vus retirer l’aide à l’engraissement en 2012 et 2013. Cette mesure représente 16 millions d’euros de pertes pour l’élevage bovin viande français ». « Dans la situation actuelle, l’Etat doit être garant de la survie de l’élevage et agir en conséquence. Il doit instamment faire appliquer l’accord du 3 mai pour assurer une revalorisation du prix à la production. »
Autre cible de la Fnsea 79 : la grande distribution dont Samuel Herault dénonce le comportement. « Non seulement, ils refusent les hausses légitimes qu’on leur demande, mais dans la filière lait de chèvre ils ont augmenté leurs profits pendant la crise sur le dos des producteurs et des consommateurs. » En effet, le prix de vente industriel a baissé de 10% depuis 2009 mais le prix de vente aux consommateurs, n’a pas évolué.
Jacques Ingremeau, président de la section ovine, dénonce lui aussi les acteurs de la distribution « qui refusent de préciser pour toutes les productions, l’origine des produits, notamment pour la viande ovine ».
Enfin ce sont les industriels qui, selon la Fnsea 79, ont une part de responsabilité. « Il semblerait que certains d’entre eux ne jouent pas le jeu et ne demandent pas de hausse aux enseignes de la distribution », s’est étonné Alexis Baillargeau, président de la section avicole-cunicole. « C’est purement scandaleux », estime-t-il.
Sylvie Macheteau en a appelé « à une prise de conscience de tous les maillons de la chaîne alimentaire vis-à-vis de l’urgence de la situation ». Le consommateur doit lui aussi
« comprendre qu’il est aujourd’hui nécessaire que le prix des produits augmente. Au stade de la consommation, le niveau de hausse qu’implique une prise en compte de la hausse des coûts de production dans les prix à la production est toutefois très faible. De l’ordre de 25 euros par an et par habitant ».  
Rencontre avec les parlementaires le 4 avril
La Fnsea 79 a demandé à rencontrer les trois parlementaires des Deux-Sèvres, au sujet des problématiques élevage. Le rendez-vous est fixé le jeudi 4 avril à 20h30, salle des fêtes de Châtillon-sur-Thouet. Soirée-débat ouverte à tous.
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