Les plantes sauvages, nos alliées au quotidien
Souvent méconnues, les vertus des plantes sauvages qui peuplent notre environnement immédiat sont multiples. En condiment, en tisane ou en baume, elles sont faciles à utiliser.
Souvent méconnues, les vertus des plantes sauvages qui peuplent notre environnement immédiat sont multiples. En condiment, en tisane ou en baume, elles sont faciles à utiliser.
Sans doute le qualificatif de "mauvaise" dont sont affublées les plantes sauvages qui poussent dans nos jardins, bords de route et bois, fait-il oublier leurs vertus.
Elles sont pourtant des alliées pour l'alimentation, les petits bobos et le confort. Parmi tant d'autres, focus sur quelques espèces familières et sur leur utilisation, sur les conseils d'Armelle Rambaud, formée à l'herboristerie.
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L'ortie piquante
Elle est prolifique et résistante, tant mieux, car on peut l'utiliser pour de multiples usages !
En quiche, en soupe ou en tisanes, ses feuilles (utiliser celles du haut), chargées en vitamines, minéraux et antioxydants, redonnent du tonus et lutte contre les carences en fer. Entre autres vertus, l'ortie est aussi dépurative, diurétique, et stimule la circulation sanguine.
La ronce
Ses jeunes feuilles, utilisées fraîches ou séchées en décoction, sont indiquées pour soulager les maux de gorge de l'angine et la toux, grâce aux tanins qu'elles contiennent. Elle peut être associée au plantain, au thym et à la mauve adoucissante.
Les plantains
Abondant dans la nature, le plantain aux feuilles à nervures saillantes parallèles (dont les plantains lancéolé, grand ou intermédiaire) a de multiples vertus : respiratoires, anti-démangeaisons, ou à usage alimentaire.
Les feuilles, récoltées de préférence avant la période de floraison, peuvent agrémenter une salade, un pesto ou une quiche, avec un parfum de champignon. Ses boutons floraux peuvent aussi être consommés.
En décoction, son action adoucissante et astringente (grâce à l'aucubine qu'elle contient, à la concentration maximale en automne) est appréciée pour une gorge irritée et la toux sèche.
Les sucs contenus dans les feuilles peuvent par ailleurs apaiser les piqûres, démangeaisons ou irritations cutanées, en frottant la zone, ou en appliquant un macérat huileux fabriqué avec les feuilles.
Le romarin
Outre ses bienfaits en condiment (il est riche en calcium, fer et magnésium), ce classique du jardin potager est un allié contre les coups de fatigue, notamment intellectuelle, les rhumes et affections respiratoires, grâce aux flavonoïdes qu'il contient.
Il favorise également la digestion et soulage le foie. Ses feuilles peuvent être préparées en décoction pour des tisanes ou, en forçant la dose (une poignée pour un litre d'eau), venir compléter l'eau du bain.
Le lierre grimpant
Le lierre hedera helix (aux propriétés différentes du lierre terrestre) peut être utilisé en macérat huileux (lire encadré bas de page).
Cette préparation est à appliquer sur des peaux irritées (déconseillée sur peaux réactives), pour soulager des douleurs articulaires ou névralgiques ou pour un massage drainant et amincissant.
Le nombril de Vénus
La feuille de cette petite plante ronde qui pousse sur les murs est excellente en salade, ou en condiment, conservée dans le vinaigre. Elle a aussi la propriété de cicatriser rapidement les petites plaies, type ampoules ou brûlures légères, ou de faire maturer des abcès, en étant appliquée comme un pansement.