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Sécurité civile
Les exploitants agricoles, piliers des sapeurs-pompiers volontaires

Parce qu’il doit assurer l’avenir, le service départemental d’incendie et de secours (Sdis 79) est à la recherche de volontaires pour renforcer ses équipes dans les 47 centres des Deux-Sèvres.

Stéphane Izambart est sapeur-pompier volontaire depuis près de trente ans au centre de secours de la Venise Verte. L’éleveur jongle entre ses disponibilités grâce à une application.
© CH.P

Il n’y a pas de doute, Stéphane Izambart aime le service et l’action. L’éleveur d’une trentaine de Limousines, sur 122 ha de terres à Saint-Hilaire-la-Palud, est depuis près de trente ans sapeur-pompier volontaire (SPV), rattaché au centre de secours de la Venise Verte (Arçais). « Sur les 240 interventions de l’année, j’ai participé à près de 150. J’aime ça », confirme celui qui est aussi président de l’amicale, et qui a organisé en fin d’année dernière une réunion invitant de nombreux agriculteurs du Marais poitevin à découvrir ce que sont les SPV. « Deux seulement sont venus, car c’est tombé sur la seule fenêtre météo correcte de l’hiver. Néanmoins, un nous a rejoint, l’autre est prêt à le faire ».

Connaisseurs du terrain et disponibles

« Dans les registres du XIXe siècle, ceux qu’on appelait les cultivateurs composaient le gros de l’effectif des pompiers, souligne Anne Tissandier, responsable du développement du volontariat au Sdis 79. Comme ils sont de moins en moins nombreux, il y en a de moins en moins aussi en caserne ».
Avec les artisans et les employés communaux, ils sont pourtant les profils les plus recherchés. « Ce sont des personnes qui connaissent très bien leur territoire, qui sont majoritairement maîtres de leur emploi du temps ou qui peuvent l’aménager », complète la responsable. Stéphane Izambart, quant à lui, rassure : « Grâce à une appli, nous pouvons renseigner les plages où nous sommes disponibles ou non. Cela donne de la souplesse ».
Pour devenir pompier volontaire, il est nécessaire d’avoir entre 18 et 59 ans et de résider à moins de 7 minutes du centre de secours le plus proche. Ensuite, trois profils progressifs sont proposés aux aspirants, auxquels ils accéderont via des formations. « La base est le secours aux personnes, qui constitue 80 % des interventions, explique Anne Tissandier. On se fait souvent une idée de gros camions et de feux comme dans les films, la réalité est plus dans l’entraînement para-opérationnel et les premiers secours. J’invite ceux que ces missions de service intéressent à se rapprocher du centre le plus proche de chez eux pour en discuter avec son dirigeant ».

Venir s’informer lors de rencontres publiques

Le Sdis 79 organise trois sessions d’engagement de SPV par an à Parthenay, la prochaine est prévue pour le 16 janvier et les inscriptions sont ouvertes. Stéphane Izambard, qui n’est jamais à court d’idées pour faire connaître le dispositif, envisage avec le Sdis de décliner les réunions d’informations auprès du public agricole dans d’autres secteurs, mais aussi les événements portes-ouvertes, en invitant notamment les curieux à participer aux manœuvres d’entraînement dès que le contexte sanitaire le permettra de nouveau.

Des outils facilitant l’organisation des volontaires

Les SPV sont indemnisés selon leur grade pour leurs interventions (taux horaire minimal de 7,92 euros, non imposable) et disposent d’un statut propre régi par une loi de 2011. Plusieurs aménagements ont aussi été trouvés pour leur faciliter la vie tout en leur permettant de tenir leur engagement, comme ces trois conventions :
- Avec le Service de remplacement et le Crédit Mutuel pour financer le remplacement d’agriculteurs lors de leurs temps de formation au Sdis ;
- Avec des communes pour assurer la garde d’enfants des SPV partant en interventions ;
- Avec les exploitants agricoles pour dégager de la disponibilité à leurs salariés pour le Sdis.

 

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