Aller au contenu principal

BRILAP
Les éleveurs de lapins sous le coup d’une nouvelle baisse des achats

Les perspectives du marché du lapin ne s’éclaircissent pas. Les abatteurs veulent revoir, revus à la baisse, les quotas de productions pour la fin de l’année.

Christophe Beaudet, président du Brilap, se voulait rassurant il y a trois semaines. C’était sans compter sur une nouvelle baisse demandée par les abattoirs.
Christophe Beaudet, président du Brilap, se voulait rassurant il y a trois semaines. C’était sans compter sur une nouvelle baisse demandée par les abattoirs.
© Guy du Repaire
En cuniculture, il y a des chiffres qui ne trompent pas. Depuis 2003, le nombre d’élevages de la région qui adhèrent à un groupement de producteurs ne cesse de décliner (*). Il est passé de 190 à 148, et de 163 début 2007 à 148 en fin d’année. Par ailleurs, même si le nombre de cages mères par élevage est passé de 353 à 452, le nombre de femelles reproductrices suit globalement la courbe de celui des éleveurs. Sur cette même période, le prix à la production baisse régulièrement. De 1,67 ?, il est passé à 1,59 ? le kilo. En 2007, il a baissé de 3 % par rapport à 2006 et la tendance se poursuit sur les cinq premiers mois de 2008. Or le prix de l’aliment qui se situait en moyenne à 60 ?/t est passé à 90 ?/ t. « Pour un élevage de 600 femelles, cela représente 25 000 ? supplémentaires », a calculé Christophe Beaudet. Le 6 juin, lors de l’assemblée de Poitou-Lapins, le président du Bureau régional interprofessionnel du lapin de chair se voulait pourtant rassurant, (voir Agri 79 du 30 mai 2008). La réduction de production de 5 %, négociée il y a quelques semaines laissait espérer un dégagement du marché. Mais, alors que les éleveurs demandaient une revalorisation des cours, lors de la manifestation du 3 juin dans le Morbihan, les abatteurs répondent par une baisse supplémentaire de mise sur le marché de 5 %. « Et sans garantie de prix ! », s’insurge le président. Il parle désormais de « situation très tendue », entre les producteurs et les industriels de l’abattage (FIA). « Nous affrontons la crise la plus importante depuis vingt ans », poursuit-il. Elle se traduit par une restructuration à tous les échelons de la filière et l’absence de créations d’élevage. En 2008, tout au plus quelques aménagements d’ordre sanitaires pourront-ils être réalisés. Principal responsable, selon les abatteurs : la consommation de lapin qui baisse. Avec – 10 %, ce semestre ne fait pas mieux dans un contexte de baisse général de la consommation de viande. Selon le Brilap, il faudrait un prix de reprise de 1,770 ? au kilo vif, alors que les cours peinent à atteindre 1,407 ?. « Le revenu moyen des éleveurs pour la rémunération de leur travail et le renouvellement de leurs installations est désormais proche de zéro », disait-on au cours de l’assemblée du Brilap. « En intégrant les hausses du prix de l’aliment prévues sur les prochains mois, le revenu de l’éleveur est clairement négatif, de l’ordre de 600 à 800..» G. R. * Le nombre d’élevages de la région, non adhérents à un groupement de producteurs, est évalué à une vingtaine seulement.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

La coopérative s'est engagée dans la démarche depuis 2024.
La Tricherie mise sur la régénération
Déjà très impliquée dans les filières de qualité, comme le blé CRC ou la HVE, la coopérative La Tricherie se positionne depuis…
Près de 25 tracteurs de l'association National Tracto Cross assureront le spectacle le 31 août.
Fin août, une fête de la terre orchestrée par les JA de Mazières

Les samedi 30 et dimanche 31 août, les Jeunes agriculteurs du canton de Mazières-en-Gâtine renouent avec leur…

Marie et Tom Sabourin ont aménagé un espace de restauration devant la boutique de la ferme.
Des produits locaux dégustés direct à la ferme
Depuis la mi-juillet, la Ferme du Bois Soleil, à Sèvres-Anxaumont, propose un service de restauration. Des burgers, planches,…
Les JA 17 organiseront la Fête de la Terre les 16 et 17 juin aux Gonds.
Une Fête de la Terre qui se veut pédagogique et divertissante

La seizième édition de la Fête de la Terre des Jeunes Agriculteurs 17 se déroulera aux Gonds les 16 et 17 août. Parmi les…

Ambiance années 50 dans cette maison réhabilitée par Didier Seguin et son épouse, rue de la Martinique à Poitiers. Impossible de passer à côté de Catherine, le mannequin.
Escapade citadine, hors du temps
Le nom de la rue évoque un voyage sous les tropiques, l'intérieur du gîte fait faire un bond dans le temps. Tout cela au cœur de…
Nouveauté cette année : du tri de bétail à cheval.
Des animaux et des courses

Les différentes éditions de la Fête de la Terre ont pris pour habitude de donner un large aperçu des caractéristiques de l'…

Publicité