Aller au contenu principal

Les Deux-Sèvres, centre européen du plessage

Pendant deux jours, les vendredi 8 et samedi 9 mars, le Hameau du Nay, au Pin, accueille la deuxième rencontre internationale du plessage. L’occasion de faire un focus sur une technique de moins en moins répandue mais qui présente tout de même des intérêts.

Pendant deux jours, le Hameau du Nay, généralement pris d’assaut par les enfants et les familles, va devenir l’épicentre des plesseurs européens. Le centre de loisirs du nord du département a en effet été choisi pour accueillir, vendredi et samedi prochain, une partie de la deuxième rencontre internationale du plessage. Huit ans après la première, qui s’est tenue à Boursay, dans le Loire-et-Cher, l’association Bocage pays branché, basée à Bressuire, et Mission Bocage, qui a ses bureaux à Beaupréau-en-Mauges (Maine-et-Loire) ont décidé d’organiser une deuxième édition.

La présence de Kévin Certenais a fait la différence. L’ancien technicien de Bocage pays branché, et par ailleurs ancien administrateur de Mission Bocage, a servi de trait d’union entre les deux associations environnementales pour mettre sur pied les cinq jours, composés de rencontres techniques, de chantiers de plessage, de conférences mais aussi de moments festifs, comme le Bal Trad du vendredi soir. Alors que les premiers jours, dans le Maine-et-Loire, ont plutôt été conçus pour apporter des éclairages techniques aux spécialistes, les deux journées deux-sévriennes, les 8 et 9 mars, visent à séduire au maximum le grand public, avec notamment un chantier de plessage ouvert à tous.

Les deux associations espèrent ainsi attirer des amoureux de la nature à même d’en connaître un peu plus sur cette technique tombée en désuétude dans les années 50. « Au Moyen-Âge, le plessage était un moyen très courant pour créer des remparts naturels autour des châteaux, relate Kévin Certenais, qui coordonne la rencontre. La technique a ensuite servi de barrière pour border les champs ou de clôture pour le bétail. Elle était réalisée en moyenne tous les 9 ans, soit la durée des baux ruraux ». Le plessage, qui vise à entailler des jeunes arbustes pour pouvoir les entrelacer autour de piquets vivants ou non dans le but de créer une barrière naturelle, est ainsi à l’origine du mot plessis, attenant à quelques noms de commune.

À présent, seule une poignée de convaincus le pratiquent encore. Pourtant, ses intérêts sont réels, affirme Étienne Berger, le directeur de Bocage pays branché. « Le plessage fait partie du patrimoine car il correspond à un savoir-faire local tout d’abord. Il présente également un intérêt esthétique. La technique n’est plus seulement fonctionnelle, à l’image du Land art. Elle permet de rafraîchir une haie, de créer une ouverture sur le paysage ou encore d’apporter de la lumière. De plus, nous sommes convaincus que cette méthode ancestrale peut correspondre à des besoins actuels, comme la biodiversité par exemple ».

La rencontre internationale commencera les mardi 5 et mercredi 6  mars à Yvernay, dans les Mauges (49) par deux journées techniques sur le plessage. Le jeudi 7  mars, des visites auront lieu autour des chantiers à partir de 9h et un chantier de plessage collectif se tiendra à 14h. La journée se terminera par une conférence gesticulée de Kévin Certenais sur le thème « Jusqu’où les ruraux se soumettront-ils aux urbanistes ? Une autre histoire du Bocage… ».
La deuxième partie de ces rencontres se tiendra en Deux-Sèvres, au Hameau du Nay, sur la commune du Pin. Vendredi 8  mars sera organisé de 9h à 17h un chantier de plessage au cours duquel se tiendra un échange de pratiques autour du Land art. Il est recommandé aux participants d’amener leur pique-nique et, pour ceux qui en ont, leurs outils. À 18 h 30, un apéro discuté sera organisé. Noëlle Pouplin, qui travaille sur la toponymie, et plus particulièrement sur le lieu-dit du plessis à Cerizay, et Jean-Loïc Le Querrel, anthropologue spécialiste de la culture populaire, interviendront sur le thème « Le plessage et la culture paysanne à travers l’histoire du Bocage » dans la salle de Beauchêne à Cerizay.
Le chantier de plessage aura également lieu le samedi 9  mars. De plus, de 11h à 13h se tiendra une randonnée vers le domaine des Roches blanches.
Les deux journées sont gratuites et ouvertes à tous sans inscription.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

16 étudiants en BTS ACSE de Venours ont participé au projet.
Les lycéens à la découverte des Pays Bas
16 élèves du lycée de Venours vont réaliser le mois prochain un voyage vers les Pays-Bas. Au programme, un peu de tourisme, et…
Dans l'équipe de Théon Innovation, des associés fondateurs, Nicolas Bentz et Aurélia Flèche (à gauche) de la banque d'affaires énergie Adenfi. Xavier Guillot, responsable de la division agronomie et scientifique (à gauche au second plan). À droite, Philippe Moreau, fondateur de Théon Innovation, Dominique Clément, consultant et Mohamed Madani, ingénieur.
"L'agrivoltaïsme doit créer un nouvel atelier "

La proposition de loi sur l'agrivoltaïsme, déposée par le député de la Vienne, Pascal Lecamp, a été adoptée par la Commission…

Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Romain Pétorin, Nathan Groussard, Gwenaëlle Richard, Elena Morillon et Aurélien Lys autour du diorama des deux premiers.
Le modélisme agricole s'expose à Migré

Ce dimanche 27 avril, une quinzaine de passionnés exposeront leurs réalisations de modélisme agricole à Migré.

Publicité