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Les combats dans la vigilance quotidienne

Dans le cadre des élections Chambre d’agriculture, la FNSEA17 et JA17 organisent des rencontres avec les agriculteurs. La première a eu lieu à Archiac avec Jérôme Volle.

Gaëtan Bodin, vice-président JA 17 et administrateur national, Jérôme Volle, vice-président de la FNSEA, Cédric Tranquard, président FNSEA 17 et Luc Servant, président de la Chambre d’agriculture.
Gaëtan Bodin, vice-président JA 17 et administrateur national, Jérôme Volle, vice-président de la FNSEA, Cédric Tranquard, président FNSEA 17 et Luc Servant, président de la Chambre d’agriculture.
© AC

Jérôme Volle, vice-président de la FNSEA, président de la commission emploi et vice-président de la commission viticole de la FNSEA, était l’invité de cette première rencontre, organisée par la FNSEA17 et JA17, dans le cadre des élections de la Chambre d’agriculture. Un «rendez-vous de campagne» qui permet d’être en contact direct avec les agriculteurs et d’aborder des thématiques spécifiques. L’après-midi du lundi 10 décembre, à la maison de la vigne et des saveurs, à Archiac, était dense aussi bien dans son contenu que dans les discussions : OCM(1) viticole, la gestion des aléas climatiques, emploi.
Le viticulteur ardéchois a rappelé que la viticulture, tout comme l’arboriculture, sont les seuls secteurs  à bénéficier d’une OCM spécifique. «La FNSEA a fait un choix audacieux : celui d’accompagner les exploitations qui se modernisent, se dynamisent. On prône une agriculture d’investissement plutôt qu’une agriculture de suffisance».  Cela passe par une politique de restructuration du vignoble, des investissements dans les outils de production et une promotion à l’étranger. Dans les débats de l’OCM, au niveau européen, on maintiendrait la politique OCM viticole. «On participera à l’effort financier avec une ambition forte  basée sur une politique d’investissements avec une reconnaissance des jeunes agriculteurs et une surprime assurance récoltes.» Il a répondu à quelques inquiétudes concernant les trois prochaines années : «les enveloppes seront les mêmes. Il est impossible de privilégier une région plus qu’une autre.»
Pour Jérôme Volle, l’assurance récolte est «un vrai outil d’accompagnement» même s’il reconnaît quelques faiblesses mais «la mutualisation permet d’obtenir des taux intéressants.» Il a indiqué que la FNSEA regardait ce qui se passe en Vendée avec Agrica, pour un accompagnement mutualisé.

Un combat à mener

Il a encouragé à continuer le travail du classement des cours d’eau  tout en reconnaissant les nombreuses contraintes administratives pour la création de réserves de substitution. La redevance sur la pollution diffuse a animé la salle : 103 ME en plus de charges dont 37 ME en Nouvelle Aquitaine. Une hausse de la redevance qui s’applique aux produits phytosanitaires en fonction de leur degré de toxicité. «Ce qui augmente le plus, ce sont les produits à base de cuivre», a précisé le vice-président de la FNSEA. «Le mot d’ordre du syndicat et de JA est de rencontrer les députés et les préfets pour leur expliquer le surcoût financier. Une grande partie ne revient pas pour l’amélioration pour l’agriculture. C’est une taxe supplémentaire que l’État se prend. Il y a un vrai combat à mener. Il faut aider ceux qui veulent évoluer dans leurs pratiques». Concernant la séparation de la vente et du conseil, «la FNSEA a peur que demain, l’agriculteur ait besoin d’une ordonnance.»
Les viticulteurs présents à cette rencontre avaient tous en tête les autorisations de plantation. C’est donc en «toute logique» que le sujet s’est invité dans la discussion. Un contingent de 3474 ha a été validé par le Conseil de bassin viticole Charentes-Cognac. Pour Jérôme Volle, il convient de «négocier avec les comités de bassin pour éviter un conflit et ne pas dépasser les 1 %. Il faut s’arbitrer entre nous.» L’UGVC a rencontré Jérôme Despey, lors de sa venue en Charentes, jeudi 6 décembre. Au cours des nombreux échanges, «la voix de la sagesse» a parlé en la personne de Jean-Claude Courpron, ancien viticulteur et très impliqué, par le passé, dans les instances viticoles qui a estimé «qu’il ne faut pas perdre les marchés. Par expérience, quand ça va bien, ça va assez aussi bien qu’on veut nous le faire croire. Quand ça va mal, ça va jamais aussi mal qu’on veut nous le faire croire. 3474 ha sont octroyés mais peut-être, qu’avec un peu de raison, cela pourrait être en-dessous.» Tous les yeux sont rivés sur le calendrier, au mercredi 19 décembre, date du prochain Conseil spécialisé.

L’attractivité des métiers agricoles

L’emploi passe par la compétitivité, les compétences et l’attractivité. LA FNSEA a mené une campagne de communication récemment pour séduire les jeunes, comme l’ont fait d’autres secteurs comme le bâtiment. «Nous avons une difficulté sur l’attractivité du métier» a reconnu Michel Amblard. De son côté, Gaétan Bodin, vice-président JA 17 et administrateur national fait part de son expérience  dans les collègues ruraux lors des interventions sur les métiers agricoles. Il se dit «stupéfait» de la méconnaissance des jeunes. «Si on veut donner envie, il faut donner une image positive, tout en étant réaliste» a ajouté Jérôme Volle. Des suggestions sont faites, notamment un travail en amont auprès des conseillers d’orientation et des parents. L’agri-bashing s’est aussi invité dans la discussion.
Dans l’assistance, certains  exploitants regrettent de ne pas trouver de main d’oeuvre. «Nous avons besoin de saisonniers et d’une politique de recrutement. Certaines exploitations arrêtent des activités car elles n’ont pas de main-d’œuvre. C’est regrettable.» a fait remarqué Jérôme Volle qui croit en l’apprentissage. Il est revenu sur l’exonération de charges pour les travailleurs occasionnels. «Nous sommes le seul secteur de production en France à avoir obtenu cela au 1er janvier 2019, alors que les autres secteurs d’activité devront attendre le 1er octobre».

(1) Organisation commune du marché

 

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