Aller au contenu principal

Patrimoine local
Les cartes postales, portails vers le passé de Mortagne-sur-Gironde

À Mortagne-sur-Gironde, le musée de la Carte postale permet de découvrir la riche histoire de cette commune tournée vers l’estuaire, mais qui a aussi vécu du travail de la terre.

Le musée est installé au sein de l’ancienne billetterie de l’embarcadère du vapeur Bordeaux-Royan, réhabilitée au début des années 2000.
Le musée est installé au sein de l’ancienne billetterie de l’embarcadère du vapeur Bordeaux-Royan, réhabilitée au début des années 2000.
© Google Street View

De l’extérieur, la petite structure en brique rouge posée au bout du port, face au quai des bateaux de plaisance, fait plus penser à un local technique qu’autre chose. En fait, il s’agit de l’ancienne billetterie de l’embarcadère qui permettait autrefois aux passagers de grimper à bord du vapeur Bordeaux-Royan – car oui, l’arlésienne des liaisons fluviales a déjà existé ! Mais c’est en poussant la porte qu’on pénètre dans un autre monde, ou plutôt, d’autres temps, grâce aux reproductions de cartes postales qui recouvrent les murs.

« C’est en regardant les cartes postales que collectionnaient les Mortagnais que l’idée de ce musée est née », explique Jean-Pierre Cottet, fondateur du lieu. « Je voulais les afficher au public pour que les gens puissent découvrir le passé de la commune. » Cette activité a aussi permis de sauver le bâtiment, lourdement endommagé par la tempête de 1999 et menacé de démolition. Après d’importants travaux de rénovation, le lieu a ouvert au public et est depuis lors accessible tous les jours, gratuitement.

Des torpilleurs aux plaisanciers

Il permet de découvrir la riche histoire de Mortagne-sur-Gironde à travers les siècles, même si c’est plus particulièrement aux XIXème et XXème siècle que s’intéressent les reproductions de cartes postales. Les prises de vues sont d’abord liées à l’estuaire, à l’embarcadère, escale du bateau à aube qui, de 1837 au début du siècle dernier, permettait aux habitants de la capitale girondine d’accéder aux bains de mer de Royan sans pâtir d’un réseau routier qui laissait à désirer.

Les cartes permettent de découvrir l'évolution du port.

Image après image, on assiste aussi à la transformation du bassin du flot, qui constituait déjà le poumon économique de la commune. « Au départ, c’était un port militaire qui a été désaffecté peu avant la Première guerre mondiale », explique Jean-Pierre Cottet. « Il y avait un peu de commerce, mais la priorité était aux torpilleurs. » Ce trafic soutient un temps l’activité du port, mais l’arrivée des camions lui inflige un coup fatal. Après la Seconde guerre mondiale, le comblement du bassin est même évoqué, pour créer à la place… un terrain de football. « Il a été sauvé par la création du chantier de Pierre Bombal, qui fabriquait les voiliers Estuaire. Il croyait déjà à la plaisance, et il avait raison. »

Une riche activité agricole

Les embarcations sont loin d’être le seul sujet d’intérêt des multiples cartes, qui présentent également les vues des quartiers On découvre aussi la bouillonnante activité commerciale qui y avait lieu, notamment liée à l’agriculture. Les vues des hauteurs de Mortagne, du village accroché au roc, permettent par exemple de découvrir la laiterie de Fontevine, datant de l’âge d’or du lait dans le département. « C’est une laiterie qui était assez réputée, installée dans un ancien moulin », révèle Jean-Pierre Cottet. « Elle avait été primée pour son beurre. »

Mais, comme souvent à Mortagne, on finit par revenir au port. Un panonceau explicatif nous apprend ainsi qu’en septembre 1920, il y a sur le port de Mortagne « une usine à ciment, deux minoteries, deux maisons d’importation de houille, une maison d’exploitation de poteaux de mines en pin provenant des forêts de Montendre, et le transit des vins ». Riche panel qui permet de mieux saisir l’essence de cette commune, et son aspect d’aujourd’hui.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

La petite dernière de chez New Holland, la CR 11 a été présentée, jeudi 27 juin, à Essouvert.
La CR 11 en démonstration

Les Établissements Chambon ont invité 200 clients, à venir voir la toute dernière moissonneuse batteuse de New Holland, la…

Thomas (à droite) a passé du temps avant le parrainage avec les deux frères Mimault pour prendre la relève de François.
À L'Absie, le temps a œuvré pour nouer la relation cédant-futur installé

Au Gaec La Jolinière, un nouveau duo d'associés a vu le jour depuis le 1er mai : Thomas Moigner a rejoint Christophe…

La moissonneuse de l'ETA Poussard, de Villiers-en-Plaine, dans une "belle" parcelle d'orge à 65 q/ha.
Moissons en Deux-Sèvres : petite récolte en vue

Les premiers hectares battus en Deux-Sèvres en orge et en colza montrent des rendements hétérogènes, à tendance basse, et une…

D'immenses chapiteaux jalonnent la vallée derrière la mairie de Saint-Martin.
Village de l'eau : méli-mélo de luttes sous chapiteaux

Le Village de l'eau a pris ses quartiers à Saint-Martin-lès-Melle le 16 juillet. Il rassemble des militants de luttes diverses…

Le système de coupe tronçonneuse est une pince Vosch 2000 force 52 KN guide de 80 cm.
Du nouveau à la Cuma du Bocage

Plus de prestations grâce à de nouveaux matériels : 300 000 € ont été investis par cette Cuma des environs de Bressuire.

Les premières collectes françaises de blé tendre montrent des rendements inférieurs de 11 % à la moyenne décennale.
Pas assez de blé pour les agriculteurs

Le blé tendre ne fait pas exception à la mauvaise année céréalière, avec une estimation de rendement moyen à 64 q/ha.

Publicité