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Territoires
Les attentes des élus pour les habitants des territoires ruraux

Les assises des territoires ruraux viennent de s’achever en Deux-Sèvres par une contribution des élus sur les attentes des habitants.

« Nous sommes les aménageurs des paysages », a précisé Sylvie Macheteau lors des assises des territoires ruraux.
« Nous sommes les aménageurs des paysages », a précisé Sylvie Macheteau lors des assises des territoires ruraux.
© DR

Rendre les territoires attractifs, ne va pas sans se demander pourquoi certaines régions sont densément peuplées et d’autres moins. Le département les Deux-Sèvres, pour le moins considéré comme rural, a la chance d’avoir une agriculture prépondérante par rapport à ses voisins du Poitou-Charentes. Mais il a aussi des lacunes que n’ont pas manqué de souligner les intervenants aux assises des territoires ruraux, lundi à Parthenay. 

Cette rencontre, à l’initiative de la préfète, Christiane Barret se voulait une contribution pour renforcer « l’attractivité des territoires ruraux aux plans économique, social et patrimonial et pour répondre aux attentes des habitants notamment en termes d’accès aux services et aux commerces ». 

Pour mettre les territoires ruraux « en mouvement », comme le souhaite la représentante de l’Etat, plusieurs pistes ont été avancées, comme la création d’un label permettant de valoriser l’identité deux-sèvrienne. A moins que ce ne soit un moyen de renforcer une culture de PME très forte. Conjuguée à « une qualité de main-d’œuvre reconnue », comme le soulignait Alain Liault, PDG de l’entreprise Celio, on retrouve là « les atouts d’une culture industrielle propre au Bocage » mais avec un bémol, l’absence de centre d’innovation et de recherche, que Christiane Barret verrait plutôt mis en place au niveau régional.  

L’industrie n’est pas le seul pilier de l’économie locale. Pour Sylvie Machteau, membre du bureau de la chambre d’agriculture, « nous sommes les aménageurs des paysages ». Mais pour continuer dans cette voie, encore faut-il que les services restent dans des périmètres raisonnables. Les besoins des agriculteurs ne sont d’ailleurs pas différents de ceux des autres acteurs économiques, comme l’industrie ou l’artisanat. Transports et très haut débit sont indispensables. Selon la préfète, leur absence est un frein à la compétitivité des entreprises et elle pénalise les citoyens. Le renouvellement des entrepreneurs en souffrirait également. L’agriculture et l’industrie trouvent l’occasion de rappeler dans ce débat leurs points communs et leurs complémentarités quand il s’agit d’emploi et d’aménagement du territoire ou encore quand il faut comparer le poids des contraintes administratives.

Au moment où la réforme des collectivités locales vient en débat, la profession agricole affirme son attachement à la commune, « un maillon indispensable ». Ce qui n’exclut pas de raisonner des aménagements à une échelle plus importante. Aucune initiative ne doit être écartée concernant les services à la petite enfance ou aux personnes âgées, par exemple.

Une présence médicale indispensable

Les territoires ruraux sont en effet de plus en plus confrontés à une démographie médicale qui ne joue pas en faveur des services de proximité. « Il faut que le personnel de santé se regroupe », clame Nicole Fortuné, maire de Mazières-en-Gâtine et elle-même infirmière. Enfance, personnes âgées ou services médicaux doivent être organisés en réseau dont le complément est le plateau technique médical « sans quoi on oublie l’essentiel », estimait pour sa part Gilbert Favreau, conseiller général. 

Enfin, l’intercommunalité reste une réponse au refus du regroupement contraint des communes. De même que la complémentarité urbains - ruraux  doit s’affirmer en termes de solidarité, tout comme elle doit s’afficher au niveau national, a-t-on pu entendre lors de ces assises. « Rien ne doit être imposé ou figé », répondait Christiane Barret à ceux qui attendaient de sa part une position tranchée sur ce point. 

 

 

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