Aller au contenu principal

Les agriculteurs décident seuls la modération

Alors que les périodes de sécheresses se succèdent, le monde agricole met en place l’auto-limitation afin de préserver la ressource.

Alors que les périodes de sécheresses se succèdent, le monde agricole met en place l’auto-limitation afin de préserver la ressource.
Alors que les périodes de sécheresses se succèdent, le monde agricole met en place l’auto-limitation afin de préserver la ressource.
© AC

Un communiqué de presse de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime, aussi organisme unique de gestion de l’eau, annonçait mercredi les agriculteurs de Charente-Maritime prennaient des mesures d’auto limitation de leur prélèvement en eau « pour diminuer l’impact de l’irrigation sur le milieu ». L’explication est claire : « face à la situation climatique actuelle et à l’état des cours d’eau sur la Charente, les irrigants des bassins versants des affluents du fleuve Charente s’organisent pour limiter l’impact de leur activité sur l’état du milieu. » Précédant ainsi des mesures de restrictions que les arrêtés cadre auraient indubitablement, cette auto-limitation veut « prendre les devants en proposant des limitations horaires des prélèvements d’eau. »
Donc, depuis mercredi, sur les bassins de la Boutonne, la Seugne, l’Antenne Rouzille, l’Arnoult et Gères Devise (affluents de la Charente), l’irrigation a été interrompue tous les jours entre 12 h et 18 h. « Cette proposition sera transformée en arrêté préfectoral. Cette gestion collective, relayée par la Chambre d’agriculture, doit permettre de ralentir la détérioration de l’état du milieu. » Sur le nord du département (bassin du Curé), l’Établissement public du Marais Poitevin, la Chambre d’agriculture et les représentants des irrigants ont également mis en place une auto-gestion  avec une diminution de volume à la semaine de 25 % depuis le 8 juillet.

Cinq priorités

Situation qui a préoccupé aussi les acteurs de l’eau dans la région Nouvelle-Aquitaine. En même temps qu’arrivent les premières restrictions sur un grand nombre de départements, avec la faiblesse du rechargement hivernal 2018-2019, dans la lignée des assises de l’eau, la Région veut décliner son pacte « pour faire face au changement climatique » sur les territoires. Difficultés climatiques qui augurent des difficuiltés économiques. « Nos concitoyens ne mesurent pas encore la gravité des déficits en eau annoncés à échéance de 2050. On parle d’un déficit qui atteindrait 50 % de la consommation actuelle, soit 1,2 milliard de mètres cube », communique abondamment la Région.
Autour de la table, l’État, le Comité de Bassin Adour-Garonne et les Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie se sont engagés à « soutenir une stratégie pour la gestion de l’eau » dans le grand sud-ouest. Cinq priorités sont envisagées : accompagner un plan d’économies d’eau dans ses différents usages ; développer les mesures fondées sur la nature comme la restauration de zones humides, la végétalisation des villes ou la plantation de haies ; optimiser les ressources existantes et mobiliser de nouvelles ressources pour sécuriser les différents usages, notamment en périodes d’étiages ; soutenir l’émergence de nouvelles filières en s’appuyant sur les acquis de la recherche et des bonnes pratiques et enfin lutter activement contre l’artificialisation et l’érosion des sols. « Ces priorités ne sont pas exclusives mais constituent des mesures qui ont un effet de levier important pour apporter une réponse au déficit en eau du bassin actuel et futur. »

Un groupe de travail dédié

Le Comité de Bassin a acté, en début de semaine, la mise en place d’un groupe de travail qui aura en charge de déterminer l’ensemble des actions à mettre en œuvre pour les 6 sous bassins et les quantifier « afin de garantir la ressource en eau et le bon état des rivières dans une perspective 2050. » Il rendra ses conclusions en décembre lors d’une prochaine séance du Comité de Bassin.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Les recrutements concernent notamment des opérateurs de collecte, de juin à fin juillet.
Le recrutement des saisonniers est lancé

Terrena, Océalia et Cérience ont lancé il y a déjà quelques jours leurs opérations recrutement à travers les premières…

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

16 étudiants en BTS ACSE de Venours ont participé au projet.
Les lycéens à la découverte des Pays Bas
16 élèves du lycée de Venours vont réaliser le mois prochain un voyage vers les Pays-Bas. Au programme, un peu de tourisme, et…
Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Romain Pétorin, Nathan Groussard, Gwenaëlle Richard, Elena Morillon et Aurélien Lys autour du diorama des deux premiers.
Le modélisme agricole s'expose à Migré

Ce dimanche 27 avril, une quinzaine de passionnés exposeront leurs réalisations de modélisme agricole à Migré.

Publicité