Aller au contenu principal

Poitou-Charentes
L’éolien n’a plus le vent en poupe

Les élus des conseils départementaux de l’ex Poitou-Charentes font front commun pour mettre un frein au développement de l’éolien, très présent sur le territoire.

Les quatre présidents des conseils départementaux de l’ex Poitou-Charentes demandent la création d’un schéma départemental dédié à la question.
© Alexandre Veschini

Zéro. C’est le nombre d’éoliennes que l’on trouve dans toute la moitié sud de la Nouvelle-Aquitaine. En revanche, que ce soit dans la Vienne, en Charente-Maritime, dans les Deux-Sèvres ou en Charente, il ne se passe pas une semaine sans qu’un nouveau dossier ne soit en projet. Les présidents des quatre départements de l’ex Poitou-Charentes s’unissent pour demander « la mise en place d’un schéma départemental de l’éolien co-construit au sein d’une instance de concertation dédiée ».

Les représentants des quatre départements insistent sur ce point. Ce n’est pas contre l’énergie éolienne qu’ils protestent mais contre son implantation massive. Ils rappellent ainsi que le territoire de l’ex Poitou-Charentes produit 91 % de l’énergie éolienne de la région avec 1 197 structures (308 en Deux-Sèvres, voir le schéma sur le site Internet) et que la région doit encore multiplier par quatre sa production d’ici 2030 et par huit d’ici 2050. Pour Lionel Quillet, premier vice-président du conseil départemental de Charente-Maritime, « nous allons vers l’excès ». Et pourtant, le président charentais François Bonneau précise qu’il n’y a « aucune éolienne au sud de Bordeaux. Il n’est pas question de dénoncer qui que ce soit mais de comprendre que, pour notre région, ça commence à faire beaucoup », insiste-t-il.

La solution proposée : des règles du jeu plus claires dès le départ. « Un schéma aura l’avantage de permettre davantage de discussions quand il sera question de permis, de PLU, de respect du patrimoine… », estime Bruno Belin, président du département de la Vienne. Les élus dénoncent également les pratiques préalables aux installations. « Les démarches commerciales feraient frémir n’importe quel citoyen. On ne nous vend pas des aspirateurs mais des éoliennes dont le démantèlement n’est pas assuré, et certainement pas avec les 50 000 euros prévus dans les contrats », reprend Lionel Quillet. Et l’hyperconcentration d’éoliennes est à surveiller. « Il est beaucoup plus facile d’en installer là où elles sont déjà présentes. Quitte à détériorer un site, 20 de plus, ça ne change pas grand-chose », déplorent-ils d’une même voix.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Il manque un quart de sole de cultures d'hiver, qui n'ont pas pu être semées en Gâtine, et en plaine, les parcelles argilo-calcaires ont noyé par endroits.
"Si la collecte atteint 60 % d'une année standard, ce sera bien "

Les conditions climatiques ont chamboulé les plans d'assolement traditionnels. Ce début de printemps voit un potentiel de…

Publicité