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L'emploi agricole vu par l'Apecita

L'association pour l'emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l'agriculture a 70 ans. L'occasion de demander à son délégué interrégional Poitou-Charentes Limousin, Philippe Béaur, les missions de l'association et les évolutions du marché de l'emploi dans l'agriculture.

Philippe Béaur est le délégué interrégional Poitou-Charentes Limousin de l'Apecita. Cette structure a 14 délégations régionales.
Philippe Béaur est le délégué interrégional Poitou-Charentes Limousin de l'Apecita. Cette structure a 14 délégations régionales.
© Marine Nauleau

Quelle est l'histoire de l'Apecita ?

La création de l'Apecita, en 1954 donc, est antérieure à la création de l'ANPE, aujourd'hui France Travail. L'association a d'ailleurs été agréée par l'ANPE en 1970 et reconnue d'utilité publique en 1971. Des conseillers Apecita, bénévoles, assuraient alors les missions. En 1981, l'Apecita devient une association paritaire, regroupant les partenaires sociaux dédiés à l'agriculture, l'agroalimentaire et l'environnement, avec un financement pérenne, le recrutement de salariés dans les 14 délégations. L'objet de nos missions est toujours le même depuis 70 ans : mettre en relation les candidats à l'emploi de la sphère agricole et les employeurs.

En quoi consistent vos missions pour les candidats à l'emploi ?

Il s'agit de les accompagner dans la réalisation de leurs CV et lettres de motivation. En fait, les candidats d'aujourd'hui sont les étudiants d'hier. Et nous intervenons déjà beaucoup au sein des centres de formation, à travers des conventions de partenariat. Dans les centres de formation, on y parle emploi, insertion professionnelle mais aussi orientation. Cela nous permet d'aider les étudiants à trouver leurs voies mais aussi à mieux connaître les métiers car la sphère agricole souffre d'une image vieillotte qu'il faut sans doute faire évoluer pour attirer les jeunes vers ses métiers. Nous organisons des sessions autour des techniques de recherche d'emploi et nous avons aussi un module de développement personnel. Les candidats d'aujourd'hui peuvent aussi être en demande de reconversion. Des agriculteurs notamment. Nous proposons aussi des bilans de compétences.

Et pour les employeurs ?

Notre offre de services aux entreprises est aussi très large. Nous allons plutôt intervenir sur des offres à Bac+2 minimum, jusqu'au doctorat. Nous pouvons débuter notre accompagnement dès le départ, en définissant les profils dont les recruteurs ont besoin. Elles ont, ou pas, un service ressources humaines donc on peut aussi les accompagner sur la sélection de candidats, les entretiens, à l'instar d'un cabinet de recrutement. Enfin, nous rédigeons et publions les offres d'emploi sur nos différentes plateformes : apecita.com, reseau-tee.net ou agrorientation.com. Les offres sont très larges et on voit d'ailleurs de plus en plus d'offres dans l'environnement.

Le marché de l'emploi agricole est en tension. Comment vous palliez cette difficulté ?

Il faut s'adapter. Trouver d'autres leviers pour recruter des candidats. Nous allons sur des salons ou des forums de l'emploi mais ça ne suffit plus vraiment. On développe des partenariats pour s'engager sur des actions communes, avec France Travail notamment, et nous intervenons auprès des demandeurs d'emploi dans les agences France Travail. Nous organisons des visites d'entreprises parce qu'il faut aussi changer l'image des métiers de la sphère agricole et donc mieux faire connaître les métiers dans les entreprises. Et puis il y a de nouveaux métiers qu'il faut aussi faire connaître, portés vers l'environnement mais aussi les nouvelles technologies.

Les entreprises aussi doivent s'adapter ?

Dans un contexte où il y a plus d'offres que de candidats il est clair en effet qu'il a fallu que les entreprises s'adaptent. Aujourd'hui, elles ouvrent plus facilement leurs offres vers des profils juniors. Elles ont aussi fait des efforts sur les rémunérations comme sur les conditions de travail.

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