Aller au contenu principal

SIA 2011
L’élevage au cœur des attentions

Le pôle élevage reçoit toujours le même soutien du grand public. Mardi 22 février, jour du concours de la race parthenaise, les élus du département étaient également présents aux côtés des éleveurs bousculés par la flambée des cours des matières premières.

Ulla, du Gaec La Boussole à Saint-Martin-des-Fontaines (85), prix de championnat femelle.
Ulla, du Gaec La Boussole à Saint-Martin-des-Fontaines (85), prix de championnat femelle.
© DR

«La Fnsea cherche des solutions pour faire face à la grande complexité dans laquelle le monde agricole se trouve plongé », certifie Philippe Moinard, président de la FRSEA, au lendemain de sa visite du Salon international du matériel agricole. « Le Sima rassemble beaucoup de professionnels céréaliers ». Le contexte économique est favorable pour ce pan de l’agriculture. L’optimisme qui règne au parc des expositions de Paris Nord Villepinte contraste avec l’inquiétude qui transpire ici au milieu des animaux. Ce mardi 22 février, jour du département des Deux-Sèvres, le syndicaliste honore « la dignité des éleveurs qui, passionnés par les concours, mettent entre parenthèses les difficultés de la ferme ». Il certifiait en revanche la nécessité d’agir dans l’urgence pour leur venir en aide. « Avec l’augmentation du prix des céréales, le prix de l’aliment s’alourdit. Une charge pesante alors même que les cours de la viande ont plutôt tendance à baisser. »  Pour préserver l’élevage, le syndicat majoritaire voudrait profiter de la mise en place de la contractualisation pour imposer un index prix des aliments en pied de facture. Un fonctionnement à l’image de ce qui se pratique pour le trafic aérien avec l’index prix du kérosène en pied de billet. L’index de départ serait calculé sur une base 100. Son augmentation conduirait à la revalorisation du prix d’achat de la viande.  Lorsqu’il repasserait en dessous de 100, une baisse s’appliquerait. « Ce schéma redonnerait du pouvoir aux producteurs », juge Philippe Moinard.  Eric Gautier, président du conseil général, croit en la force des marchés de proximité : « Les restaurants scolaires représentent un potentiel intéressant pour valoriser les produits de qualité du département ». Présent  pour soutenir les agriculteurs, l’élu aimerait voir le modèle agricole évoluer. L’agriculture doit sortir de cette course aux volumes qui lui pompe toute son énergie. Le nombre d’exploitants ne cessant de baisser. Le maillon production subit le diktat du commerce. « Il faut inventer les outils qui permettront de rapprocher producteurs et consommateurs. Produits au cœur d’un territoire, légume, viande ou autre aliment doivent pouvoir être valorisés au cœur de celui-ci. En réduisant la chaîne de commercialisation, le producteur se réappropriera la valeur ajoutée qui aujourd’hui lui échappe. »  La filière développée par la race parthenaise  valorise ce lien au territoire.  Via les filières courtes largement supportées par les collectivités locales et notamment par la mairie de Parthenay qui a soutenu l’investissement dans l’atelier de découpe de la SVEP et l’ouverture prochaine d’un nouvel abattoir, la race tire son épingle du jeu. « Stimulés par le label rouge, les cours de la viande se tiennent dans nos élevages.  En revanche, même si le modèle de production majoritairement développé dans nos fermes est économe, parce que construit sur la valorisation des produits de la ferme, nous subissons l’augmentation du prix des compléments azotés dont nous ne pouvons faire l’économie. Pour ceux d’entre nous qui produisent en ration sèche les charges ces derniers mois explosent », explique Serge Bonnanfant, président de l’OS parthenaise. L’augmentation du blé inquiète les éleveurs. Et davantage qu’en  2008, selon le responsable professionnel. « Des engagements commerciaux se signent actuellement pour les récoltes des trois prochaines années. Compte tenu des prix pratiqués, je ne vois pas comment à court ou moyen terme les choses peuvent s’arranger pour les éleveurs. »

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

16 étudiants en BTS ACSE de Venours ont participé au projet.
Les lycéens à la découverte des Pays Bas
16 élèves du lycée de Venours vont réaliser le mois prochain un voyage vers les Pays-Bas. Au programme, un peu de tourisme, et…
Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Romain Pétorin, Nathan Groussard, Gwenaëlle Richard, Elena Morillon et Aurélien Lys autour du diorama des deux premiers.
Le modélisme agricole s'expose à Migré

Ce dimanche 27 avril, une quinzaine de passionnés exposeront leurs réalisations de modélisme agricole à Migré.

Zeina Hokayem peint des tableaux de femmes, très colorés, sur de l'acier.
Des tableaux colorés et débordants de vie
Elle est arrivée il y a 3 ans dans la Vienne, et Zeina Hokayem a déjà disséminé les couleurs qui lui tiennent tant à cœur dans…
Publicité