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L'égalité femmes-hommes vue par des dirigeantes

Huit femmes sont intervenues, avant la conclusion d'Alain Pichon et d'Élisabeth Morin-Chartier. 
Huit femmes sont intervenues, avant la conclusion d'Alain Pichon et d'Élisabeth Morin-Chartier. 
© Elisabeth Hersand

Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, le Conseil départemental de la Vienne organisait mardi dernier une conférence sur l'égalité femmes-hommes. "Nous le voyons sur le terrain, les choses changent, les comportements aussi, des tabous tombent, les mentalités évoluent, je crois dans le bon sens. Mais il reste encore beaucoup à faire. Il ne doit pas y avoir de plafond de verre !" a lancé Alain Pichon, président du Département, en introduction. Pour évoquer ce sujet, ce sont huit femmes dirigeantes qui avaient été invitées: Florence Potrel, directrice de Floreso et présidente d'Entreprendre au féminin, Marie-Laure Pichard, avocate au groupe Y, Karine Jugla, directrice des établissements Jugla, Isabelle Guillerm-Lassalle, directrice du groupe Carmel, Sylvie Plumet, directrice de B-Braun, Sophie Raynal, directrice R&D à Eurofins Cerep, et Valérie Leau, agricultrice à Orches. L'occasion pour toutes ces femmes de détailler leur parcours, mais aussi les freins qu'elles ont pu rencontrer au cours de leur carrière. "Mes confrères sont surpris de voir une femme à la tête d'une entreprise de charpente. Je suis la seule en France, et cela m'a demandé plus de travail pour être acceptée" lance Karine Jugla. Si Valérie Leau assure ne pas avoir eu de difficultés pour s'installer avec son époux, sur l'élevage familial, elle reconnaît dans le même temps que dans ses expériences professionnelles précédentes, dans l'électricité et la vente de matériel électrique, elle a souvent ressenti une méfiance des clients masculins envers elle. "Je suis quelqu'un qui fonce... Je crois que ce qu'il faut, c'est marquer sa place" ajoute l'agricultrice qui est également maire de sa commune depuis 2020. "Je pense que c'est parfois nous-mêmes, les femmes, qui nous mettons de freins" ajoute Sylvie Plumet, "Les femmes se disent parfois "on ne va pas me recruter car je suis jeune et je veux avoir des enfants", et les plus âgées se disent "on ne va pas me recruter, car je suis proche de la retraite". Ça peut être vrai dans certaines entreprises, mais au final, si on véhicule des doutes, c'est nous qui nous mettons des freins".  Dans sa conclusion, Élisabeth Morin-Chartier, ancienne députée européenne et Présidente de l'Union européenne des femmes a redit l'importance pour les femmes de s'imposer. "Il ne faut pas hésiter à se lancer et ne pas douter de sa légitimité. Je suis parfois surprise d'entendre une femme se demander si elle va être capable d'assumer une tâche, ou dire qu'elle souhaite d'abord en parler à son mari. Mesdames, lancez-vous !"

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