Aller au contenu principal

Le ministre de l’agriculture ne convainc pas la FNB

L’assemblée générale de la Fédération nationale bovine a pointé la responsabilité des pouvoirs publics, qui n’ont pas encore pris conscience des difficultés des éleveurs et de l’aval de la filière qui ne joue pas la carte de la production nationale.

La délégation du Poitou-Charentes avec, au second rang, de gauche à droite: Thierry Bernier (79), Wilfried Boisson (17) et Fabrice Lambert (86). Au premier rang : Eric Berbudeau (17), Philippe Thibaudeau (79) et Alain 
Chabauty (79).
La délégation du Poitou-Charentes avec, au second rang, de gauche à droite: Thierry Bernier (79), Wilfried Boisson (17) et Fabrice Lambert (86). Au premier rang : Eric Berbudeau (17), Philippe Thibaudeau (79) et Alain
Chabauty (79).
© N.C.

«Vous êtes responsable, en tant que ministre, de la situation. Les pouvoirs publics ont tardé à prendre conscience de l’ampleur de la crise », a déclaré Jean-Pierre Fleury, président de la FNB, en accueillant le ministre de l’agriculture au congrès de la Fédération nationale bovine qui s’est déroulé à Bourg en Bresse, dans l’Ain, les 3 et 4 février. Accueilli sous les huées, Stéphane Le Foll a été soumis à un véritable réquisitoire. Le plan de soutien à l’élevage, annoncé le 3 septembre dernier et complété en janvier dernier ? « Les intentions sont bonnes », notamment en matière d’année blanche, a convenu Jean-Pierre Fleury, mais pour préciser aussitôt « que l’argent n’est pas suffisant ».
L’étiquetage de l’origine de la viande dans les produits transformés ? « Il faut mettre les moyens, notamment à Bruxelles », a conseillé le président de la FNB.
La Pac ? « La France est aux abonnés absents à Bruxelles », alors que se jouent des négociations qui conditionnent l’avenir de la viande bovine. Selon lui, la commission européenne ne se préoccuperait que de signer des accords de libre-échange, hier avec le Canada, aujourd’hui avec les États-Unis, demain avec le Mercosur.

Un ministre sans solutions
Aux pouvoirs publics, il est également reproché de ne pas procéder aux contrôles et aux sanctions sur les manquements au niveau des relations commerciales, comme le prévoit la loi. L’accumulation des normes et des réglementations plombent la compétitivité des exploitations, de même que les difficultés des déclarations Pac, le rejet des dossiers sécheresse, les lourdeurs de la méthanisation, la persistance des difficultés d’exportation liées à la FCO ainsi que la disponibilité des vaccins. Autant de sources de mécontentements auxquelles le ministre de l’agriculture a eu du mal à répondre.
Dans sa corbeille, le ministre n’avait finalement qu’un nouveau décret sur la pesée, le classement et le marquage pour moraliser les relations commerciales entre l’éleveur et l’abatteur. Ce texte, à paraître prochainement, fixera un laps de temps pendant lequel l’éleveur pourra accepter ou contester le classement de ses animaux. Surtout, il a annoncé un assouplissement du régime des installations classées pour l’environnement (ICPE). Sur le modèle déjà en vigueur pour le porc et la volaille, un régime d’enregistrement va se mettre en place entre 400 et 800 places. Stéphane Le Foll a également confirmé qu’il allait publier un décret sur l’origine des viandes dans les produits transformés, sans attendre le feu vert de Bruxelles.

Bigard et les industriels sur la sellette
Les débats se sont également focalisés sur le comportement de la filière qui ne joue pas la carte du troupeau allaitant et notamment du principal opérateur, le groupe Bigard, qui contrôle 40 % de l’abattage en France. Convié aux travaux du congrès, il a décliné l’invitation. « Nous voulons un nouveau modèle de construction de la valeur dans la filière qui intègre les coûts de production », a plaidé Jean-Pierre Fleury. Le groupe est accusé de ne pas s’être inscrit dans une démarche de revalorisation du prix à la production, sous l’égide du ministre de l’agriculture au mois de juin dernier. « Aujourd’hui, il manque 60 cts/kg par carcasse, soit 250 euros par animal », déplore le président. Au groupe Bigard, il est également reproché de torpiller la stratégie d’exportation. La plate-forme Export mise en place l’été dernier n’a, à ce jour, conclu aucun contrat. Il lui est également reproché de bloquer les travaux menés par l’interprofession sur la segmentation du marché pour mieux valoriser les viandes issues du troupeau allaitant. Et ainsi de jouer la carte des prix les plus bas.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Les recrutements concernent notamment des opérateurs de collecte, de juin à fin juillet.
Le recrutement des saisonniers est lancé

Terrena, Océalia et Cérience ont lancé il y a déjà quelques jours leurs opérations recrutement à travers les premières…

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

16 étudiants en BTS ACSE de Venours ont participé au projet.
Les lycéens à la découverte des Pays Bas
16 élèves du lycée de Venours vont réaliser le mois prochain un voyage vers les Pays-Bas. Au programme, un peu de tourisme, et…
Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Romain Pétorin, Nathan Groussard, Gwenaëlle Richard, Elena Morillon et Aurélien Lys autour du diorama des deux premiers.
Le modélisme agricole s'expose à Migré

Ce dimanche 27 avril, une quinzaine de passionnés exposeront leurs réalisations de modélisme agricole à Migré.

Publicité