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Le médiateur sur le prix du lait appelé en renfort

Les éleveurs de chèvres demandent toujours une hausse du prix du lait de chèvre de 4c/l. Ils ont rencontré le médiateur de la filière, Francis Amand.

L’absence de dialogue avec les transformateurs, depuis plusieurs mois, sur le prix du lait de chèvre, dénoncée par les producteurs, et la guerre des prix que se livrent les enseignes de la grande distribution, seraient-elles en train de se dissiper ? Plusieurs réunions, à l’initiative de la préfecture de Région, ont eu lieu pour trouver une issue favorable à la crise que traverse la filière caprine picto-charentaise depuis 2010.

Les éleveurs demandent 4 c /l
Mais cet été encore, à l’occasion de manifestations, les producteurs réclamaient toujours un prix du lait de chèvre qui soit supérieur de 4 centimes/litre (soit 40 € / 1 000 l).  Il y a une semaine, Francis Amand, médiateur des relations commerciales agricoles, à la demande de la préfète de région, Christiane Barret, a rencontré à Poitiers l’ensemble des acteurs de la filière caprine picto-charentaise, éleveurs, transformateurs, sans oublier les distributeurs qui étaient cette fois représentés, contrairement aux réunions des mois précédents. « Tout le monde est de bonne volonté », constatait François Bonnet au sortir de la réunion. Mais le président de la Fresyca regrettait que jusqu’à maintenant la demande des éleveurs n’ait pas été entendue. D’où l’idée de faire appel au médiateur pour accélérer le mouvement tout en trouvant « un consensus pour que chacun vive de son activité, qu’on soit producteur, transformateur, ou distributeur », confie Christiane Barret. « Le but est que cette filière soit soutenue en terme d’installation, de rémunération, de transformation, pour des produits distribués à la satisfaction des consommateurs. »
Alors que ces 4 centimes supplémentaires sont attendus avec impatience par les éleveurs, comme le rappelle François Bonnet, vendredi dernier l’heure des grandes annonces n’était pas encore venue. « Nous n’étions pas là pour arrêter des conclusions ni des recommandations ou pour mettre d’accord dès aujourd’hui tous les acteurs de la filière, mais pour prendre connaissance des problèmes structurels et conjoncturels de la filière et prendre connaissance d’éventuels différents bi-latéraux », précise Francis Amand. « Ce sur quoi nous nous sommes accordés, c’est qu’il fallait continuer à travailler de manière collective, coordonnée, tel qu’on le fait depuis 2013, année où une revalorisation significative de l’ensemble des prix avait été obtenue. » Ce que confirme le président de la Fresyca : « On a eu des augmentations de prix substantielles depuis quatre ans, de l’ordre de 70 à 80 €, suivant les entreprises. Mais elles ont été complètement englouties par les augmentations de charges. »

Augmenter le prix à la consommation
Aujourd’hui les creux de trésorerie sont là. La rencontre a permis de proposer quelques remèdes pour combler ces déficits. « Il faut trouver les meilleures conditions de valorisation des produits faits à partir du lait de chèvre auprès des consommateurs », avance le médiateur. « Ça veut dire travailler en commun les modalités de présentation, de mise en avant, qui conduisent le consommateur à payer un peu plus cher son produit. De ce point de vue là, on a pointé des faits intéressants : la consommation de produits fabriqués à partir de lait de chèvre a augmenté en 2015 alors même que le prix avait augmenté. Il y a donc un consentement à payer ces produits un peu plus cher. Par ailleurs on a constaté, du côté de la distribution, que les taux promotionnels avaient été limités. »
François Bonnet se veut optimiste. Il a senti lors de la rencontre de la « volonté » de la part des laiteries, et de l’« écoute » de la part de grande distribution. Mais personne n’a encore promis les 4 c supplémentaires.

Une demande très attendue par les éleveurs
Pour Samuel Hérault, « ces 4 centimes supplémentaires sont attendus avec impatience par les éleveurs pour sécuriser un revenu qui reste faible, à 18 800 euros par an en moyenne depuis six ans et pour permettre aux exploitations caprines de se redresser et pouvoir installer des jeunes ». « Ils représentent 30 centimes par kilo de fromage et 5 à 6 centimes par bûchette, soit moins de un euro dans le panier moyen annuel du consommateur ».
Pour le président de la section caprine de la Fnsea Poitou-Charentes, cette demande part du constat que « la collecte ne renoue pas avec la croissance, que le niveau des stocks est au plus bas, que la situation financière des élevages se dégrade après quatre années de crise et pourtant, les achats des ménages ont repris, en volume et en valeur ». Ce qui explique que la filière caprine régionale est « vulnérable » avec « 328 cessations d’activité et seulement 8 créations, mais aussi 85 % des ventes en GMS et 80 % de fromages affinés ».      
G. R.

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