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Le made in France vaut aussi pour les fleurs

Les marguerites, oeillets et autres tulipes ont leur logo bleu blanc rouge pour valoriser la production française.

Les Français achètent essentiellement des fleurs coupées pour offrir.
Les Français achètent essentiellement des fleurs coupées pour offrir.
© Myriam Tricoci

Fleurs de France, c'est le nouveau logo mis en place par le ministère de l'Agriculture et l'interprofession horticole fin 2014. « Pour le consommateur, le label Fleurs de France, c'est l'assurance de l'origine française des végétaux qu'il achète. Sur un marché où la concurrence étrangère ne cesse de croître, la mention Fleurs de France valorise la production horticole nationale et incite les Français à préférer des végétaux produits dans l'Hexagone favorisant ainsi le maintien de l'activité économique et les emplois », soulignait le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. Cette année, un site dédié (www.labelfleursdefrance.fr) présente la démarche aux consommateurs et aux professionnels concernés. Les premiers kits de communication sont maintenant disponibles pour les professionnels. Avant l'instauration de ce logo, une enquête a été diligentée par BVA pour l'interprofession.

Prêts à acheter français
Selon l'enquête BVA/Val'Hor (Perception et réceptivité des consommateurs vis-à-vis d'un label d'origine France), « une majorité de Français pensent que les végétaux qu'ils achètent sont français. En connaissance de cause, les trois quarts des acheteurs privilégieraient des produits d'origine française s'ils avaient le choix ». Quant au logo, 80 % des sondés jugent que la mise en place d'un label indiquant l'origine France pour les arbres, les plantes, les fleurs est une
« bonne initiative ». Nombre d'entre eux le voient comme un « soutien aux entreprises françaises, pour l'économie et l'emploi en France ». Autre avantage pour les consommateurs sondés : « la transparence et la traçabilité des produits ». Mais ils redoutent l'augmentation du prix des fleurs labellisées.
Le top 5 des fleurs coupées
Ce sont, en effet, les grandes et moyennes surfaces qui vendent le plus en quantité (48,7 %) puis les fleuristes (34,1 %) et les marchés (10,9 %). Sans surprise, les fleurs sont essentiellement achetées pour offrir (64 %), mais aussi pour soi (25 %) et pour le deuil (9,5 %).
Selon les données de FranceAgriMer, en ce qui concerne les fleurs coupées, la rose arrive - sans surprise - en tête des ventes (plus de 60 %). Viennent ensuite la tulipe (5 %), le muguet (4 %), l'orchidée (3 %), l'oeillet (un peu plus de 2,5 %), le gerbera (1,4 %). Ceci pour les ventes à l'unité. Pour les ventes en bouquet, la rose se taille toujours la part du lion, suivie par la tulipe et l'oeillet. Lys, orchidées, marguerites et chrysanthèmes arrivent ensuite. Pour les bouquets mélangés, l'association rose/gypsophile reste la plus appréciée. Puis viennent les associations de roses et de lys, et de roses et de gerberas. Les roses sont essentiellement importées. En effet, la production française ne représente que 5 % des tiges vendues. Néanmoins, certaines productions spécialisées et de qualité peuvent tirer leur épingle du jeu. Le marché d'intérêt national d'Hyères a d'ailleurs misé sur ces points... Il a initié une « charte française de qualité ». Un outil efficace selon les opérateurs, mais qui tarde à se développer en raison de son coût pour les producteurs. Un autre signe de qualité « plante bleue », qui garantit des pratiques de production respectueuses de l'environnement s'implante sur le terrain depuis 2011. Enfin, un label rouge existe pour les dahlias et va arriver pour les sapins de Noël, les rosiers et les géraniums.
Des démarches complémentaires pour redynamiser l'horticulture. « Le label rouge, Plante bleue, Fleurs de France dès à présent, d'autres signes de reconnaissance demain au titre de la Responsabilité sociétale des entreprises sont là pour affirmer la compétence des professionnels et la qualification des produits et des services », soulignait Benoît Ganem, le président de Val'hor, lors de la signature de l'accord interprofessionnel 2015-2018. Un long chemin pour préserver une filière horticole au parcours pas toujours semé de roses.

Fleurs coupées : Un quart du marché

En 2014, 42 % des ménages français achetaient des fleurs coupées (en dehors des achats pour le deuil). Le marché de la fleur coupée représente le quart des dépenses des ménages en végétaux d'ornement et plus des deux tiers des ventes de végétaux d'ornement des fleuristes. Mais, d'après les estimations de la commission horticole de Val'Hor (interprofession française de l'horticulture, de la fleuristerie et du paysage), « 85 % des fleurs coupées vendues en France proviennent de l'étranger. Or, si les importations sont très largement européennes (l'Union européenne représentant 98 % de la valeur des importations de fleurs coupées) et plus précisément néerlandaises, on sait que bien que représentant l'un des principaux producteurs de fleurs coupées, les Pays-Bas importent une partie des fleurs coupées qu'ils exportent ». En 2014, la proportion de ménages qui effectuent au moins un achat en végétaux d'ornement (pour la maison, pour offrir, pour le jardin, balcon, terrasse ou encore le deuil) dans l'année a diminué, passant ainsi de 78 % en 2013 à 77,3 %.

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