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Chronique de l’herbe
Le déprimage assure un bon démarrage des prairies

En matière de mise à l’herbe, le plus tôt est souvent le mieux. Les premières sorties débuteront d’ici peu si le temps et les conditions de portance le permettent. Pour nettoyer les prairies en sortie d’hiver, le déprimage est le gage de réussite d’une bonne saison de pâturage.

Mesure à l’herbomètre des premières prairies par les conseillers.
Mesure à l’herbomètre des premières prairies par les conseillers.
© N. C.

Déprimer les prairies permet de mieux gérer la pousse de printemps et de nettoyer les parcelles  pour éviter les zones de refus. Ce « prépâturage » doit laisser l’herbe la plus rase possible. De février à fin avril, c’est l’époque du déprimage, une mise à l’herbe qui vise à préparer le pâturage pour la belle saison.


Anticiper la pousse de printemps
Le déprimage est une exploitation de l’herbe avant le stade « épi 10 cm ». Il s’agit d’un « prépâturage » qui amorce la rotation sur les parcelles. L’objectif de cette mise à l'herbe précoce est d'anticiper la pousse et la gestion de l’herbe afin d’éviter d’être submergé par la pousse du mois de mai. Si les animaux sont lâchés trop tardivement, l’herbe haute risque d’être gaspillée et l’on peut créer des zones de refus. Cette erreur peut pénaliser toute la saison de pâturage et peut même avoir des répercussions sur les années à venir.


Une hauteur de sortie la plus faible possible
Quelle que soit la hauteur d’herbe à l’entrée, c’est la hauteur de sortie qui prime. A la sortie des animaux, la prairie doit être la plus rase possible (4 à 5 cm). En effet, ce premier pâturage a pour rôle d’éliminer l’herbe dure de l’hiver et de bien nettoyer pour éviter les refus. Le tallage des graminées sera d’autant plus important que l’herbe est coupée rase. Le trèfle aime la lumière et profitera des premiers rayons du printemps pour faire de nouveaux stolons. On peut également déprimer les parcelles destinées à la fauche en foin et en ensilage si le pâturage a lieu suffisamment tôt. Le tonnage en foin sera alors moins abondant mais la qualité devrait être meilleure. Le foin sera aussi moins haut, moins versé et plus facile à faner.


Attention à la portance
Les animaux les moins vulnérables doivent sortir les premiers (génisses, broutards...) mais  il faut faire attention aux transitions alimentaires brutales. Pour éviter d’abîmer les prairies, il est préférable de débuter par un chargement assez faible qui sera plus important au fur et à mesure que la croissance de l’herbe s’accélère. Si les conditions de portance ne sont pas optimales, il vaut mieux favoriser les vieilles prairies et les parcelles qui seront labourées puis semées en maïs.


Une mise à l’herbe en douceur
Pour éviter de matraquer les prairies et favoriser la transition alimentaire progressive, il ne faut pas dépasser deux à trois heures de pâturage par jour, si possible dans l’après-midi, lorsque la panse est pleine. « La mise à l’herbe s’étalera sur une période de trois à cinq semaines, en gardant au moins une demi-ration de maïs ou de fourrages conservés », précise l'expert. Afin d’éviter les risques de tétanies d’herbage durant cette période critique, les pierres à lécher doivent rester constamment à disposition des animaux.

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