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Le coup de crayon de Marie-Claude Picaud

Depuis 2008, Marie-Claude Picaud, ancienne agricultrice, s'adonne au dessin et à la peinture, tous les mardis matin, avec Les Amis du pinceau, à Usseau. Elle prolonge l'activité chez elle, à Priaires, pour le bonheur de ses proches qui lui commandent des portraits.

Marie-Claude Picaud, dans sa maison, à Priaires, au lieu-dit Le Grand Pré, peaufine le portrait d'un hibou au pastel, début mai 2019.
Marie-Claude Picaud, dans sa maison, à Priaires, au lieu-dit Le Grand Pré, peaufine le portrait d'un hibou au pastel, début mai 2019.
© Anne Frintz

 

Marie-Claude Picaud, 74 ans, a toujours aimé dessiner, confie-t-elle. En 2008, alors qu'elle quitte progressivement ses responsabilités à l'association Amitié sans frontière, elle s'inscrit, poussée par son époux Bernard, au club de peinture Les Amis du pinceau, à Usseau. Commence alors pour cette retraitée adhérente à la SDAE 79, ancienne éleveuse de vaches laitières, une tout autre production. Marie-Claude dessine et peint des tableaux, et spécialement des portraits.

Sa passion pour l'art pictural n'a d'égal que son amour des gens, du partage, des échanges, de la convivialité. Elle se rend aux cours donnés par Christiane Vaneuil, une jeune retraitée, tous les mardis matin, pour apprendre les bases du dessin et de la peinture - les proportions, les perspectives, la chromatique -, puis progresser, se diversifier - peinture au couteau -, mais aussi pour la jovialité. Aux Amis du pinceau, depuis quelques années, on s'y bouscule. La salle n'est pas très grande, remarque Marie-Claude, et elle commence à être exiguë pour la douzaine de peintres amateurs qui s'y regroupe.

« Il y a une super ambiance, dit Marie-Claude, qui est la plus âgée. C'est très important car on a besoin du groupe pour progresser. J'aime avoir l'avis de la prof' et des collègues. Chacun a son mot à dire et ça apporte beaucoup ». Il est de notoriété publique qu'un dessin ou une peinture ne se fait pas d'un coup, d'un seul, le plus souvent. Et puis il y a des jours avec et des jours sans. Ceux qui bloquent font couler un café avant de retrouver l'inspiration.

 

La satisfaction de créer et d'offrir

« Je préfère réaliser des portraits ; le réalisme et le détail. J'aime faire des portraits d'humains et d'animaux. Ce n'est pas le plus facile, ce n'est pas ce par quoi la prof' a conseillé de commencer mais je me sens plus à l'aise avec le portrait qu'avec les paysages, la nature », livre Marie-Claude. Ses principales inspirations : Modigliani - dont elle a peint une reproduction, Gauguin et le cubisme même si elle n'est pas une grande fan de Picasso. Lorsqu'elle se rend à Pont-Aven, « la cité des peintres » bretonne, pour retrouver ses amis, elle écume les musées. Paul Gauguin est d'ailleurs de l'école de Pont-Aven.

Créer lui donne satisfaction ; reproduire ce et ceux qu'elle aime aussi. Marie-Claude a, en plus, le plaisir d'offrir à ses proches des portraits d'eux ou de leurs chers. Les enfants et petits-enfants apprécient tout particulièrement et l'amatrice enchaîne les commandes. Les amies de ses petits-fils comptent parmi ses modèles de prédilection. Marie-Claude ne compte pas ses heures. Certains tableaux ou dessins ont été réalisés en un mois, d'autres en trois ou quatre séances de quelques heures. « Heureusement qu'elle ne les facture pas ! », plaisante son mari Bernard, mis à contribution pour les encadrer.

 

Investissement financier

Le dessin et la peinture, ce sont aussi des investissements financiers. Si les cours sont gratuits, aux Amis du pinceau, il faut, bien sûr, acheter son matériel. « On fait des commandes groupées pour les toiles, avec le club », précise Marie-Claude. Christiane Vaneuil préconise les mélanges de peinture... et tant mieux pour ses élèves puisqu'un tube d'acrylique de bonne qualité avoisine les 7 EUR. Autre exemple : la boîte de 60 pastels haut de gamme est à 110 EUR. Marie-Claude a une belle palette de couleurs et ne possède pas moins de 12 crayons de papier différents, sans compter les pinceaux. Quant à Bernard, il a acheté l'essentiel pour découper les cartons contrecollés nécessaires aux encadrements, à une centaine d'euros.

« Si je peignais, ce serait de l'abstrait... Moi, je peins au rouleau », rigole l'octogénaire, qui est plus branché pétanque. Pour peindre et dessiner, « il faut aimer ça. Après, tout s'apprend », rappelle Marie-Claude.

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