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Eau
Le conseil général entend peser de tout son poids dans la politique de l’eau

Faute de moyens juridiques, le conseil général veut utiliser l’incitation pour sécuriser l’approvisionnement en eau, en quantité et en qualité.

En Deux-Sèvres, le prix moyen de l’eau potable s’élève à 1,58 € par mètre cube, alors que la moyenne en France est de 1,32 €.
En Deux-Sèvres, le prix moyen de l’eau potable s’élève à 1,58 € par mètre cube, alors que la moyenne en France est de 1,32 €.
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«Le conseil général veut planifier une politique de gestion équilibrée des ressources en eau. » C’est ce qui a été affirmé lors des réunions avec les services de l’Etat et les présidents des syndicats d’eau. L’Agence de l’eau vient elle aussi de valider un schéma départemental qui s’oriente vers la reconquête de l’eau à la source, l’amélioration du rendement des réseaux et la sécurisation des secteurs de production.

En Deux-Sèvres, le prix moyen de l’eau potable s’élève à 1,58 € par mètre cube, alors que la moyenne en France est de 1,32 €. Mais cette moyenne départementale cache des écarts importants : entre 0,80 € et 2,36 €. Chaque Deux-Sèvrien consomme 157 litres par jour, un volume en baisse à la suite des campagnes d’information menées ces dernières années. La production est passée de près de 35 millions de litres en 2000 à moins de 30 millions en 2007. Mais toujours en 2007, seulement 23 millions ont été consommés.

Un réseau de distribution vieillissant

L’explication est simple et ne cesse d’être dénoncée par les autorités administratives. Le réseau de distribution est vieillissant surtout dans le sud, ce qui se traduit par un rendement de 76%, voire de moins de 40% dans certains cas. « Ceux qui s’accrochent à leur réseau parce que leur prix est bas, se trompent », explique Eric Gautier, président du conseil général. Il fait remarquer que tôt ou tard, des travaux de modernisation du réseau seront nécessaires et que beaucoup de syndicats d’eau ne pourront pas les amortir. Dans le nord du département, mieux structuré, le coût plus élevé correspond davantage à la réalité. C’est de ce constat qu’est né le besoin «  d’un système de pilotage commun », un outil de programmation conjoint au département et à l’Etat.

Ces pertes dues au mauvais état des conduites viennent amplifier « l’insuffisance chronique de la ressource par rapport aux besoins en période d’étiage ». Le président du conseil général juge judicieuse la politique de restriction de l’irrigation décidée cet été par la préfète des Deux-Sèvres. Il estime que « la pression exercée sur une ressource surexploitée fragilise quantitativement l’adduction d’eau » en période de sécheresse et déplore que « 80% du volume d’eau produit est affecté par une pollution diffuse » (nitrates, pesticides).

« Notre schéma n’est pas opposable. Nous ne pouvons que faire des préconisations », regrette-t-il néanmoins. Des incitations à la mutualisation des réseaux relèvent de la compétence du conseil général alors que la protection des captages ne peut être que contractuelle. Quant à la construction de bassines pour l’irrigation, pas question d’en cautionner d’autres avec de l’argent public. « Hérésie, système qui va dans le mur », dit-il, quand Sébastien Dugleux, chargé du dossier, voudrait accompagner « la désirrigation ».           

 

 

Convention avec la Safer 

Afin de protéger la qualité de l’eau de la retenue du Cébron, le conseil général a signé en 2008 une convention avec la Safer pour acquérir des terrains sensibles dans le bassin-versant. Des baux environnementaux permettent de les maintenir en prairie « sans fertilisation ».

Afin de poursuivre ce projet, le département a entamé une procédure de demande de subvention à l’Agence de l’eau Loire-Bretagne pour l'acquisition de ces parcelles situées sur les périmètres de protection entourant le Cébron.


 

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