Aller au contenu principal

Le casse-tête du stockage de l’eau

Les projets de stockage de l’eau sont pour la plupart au point mort en Charente alors que la sécheresse a sévi cette année. Entre le coût, les blocages règlementaires et administratifs, et les conflits avec les associations environnementales, Lionel Raspiengeas, le président d’Aquanide 16, désespère un peu.

Bassin de sédimentation et retenue d'eau.
Bassin de sédimentation et retenue d'eau.
© Patrick Cronenberger

Le sujet revient de plus en plus souvent sur le devant de la scène. Surtout lors d’une année comme 2017 où la ressource en eau s’est faite rare à des moments clés pour les agriculteurs et que les restrictions d’irrigation sont précoces et fortes.

La plupart des projets de réserves dans le département sont bloqués par des contraintes administratives et financières. L’aide votée par le conseil départemental durant le mois de juillet semble marquer une réelle volonté politique.

« C’est très bien. Plus on aura de partenaires, mieux ce sera », indique Lionel Raspiengeas, président d’Aquanide 16, le syndicat des irrigants charentais.

Après, quant à savoir si ce soutien va avoir un impact important attendu par les agriculteurs, c'est une autre question. « Cette aide porte sur l’étude de faisabilité, la première phase. Ensuite, il reste du chemin pour qu’un projet se réalise car beaucoup de gens ne veulent pas qu’on aille au bout… »

Le président des irrigants met en avant l’une des raisons principales de ce blocage : les projets de territoires sont compliqués à gérer et aucun élu ne voudrait y défendre l’irrigation.

« La seconde menace est Charente Nature qui a dit haut et fort que tous les projets seraient attaqués. La DDT a peur et applique le principe de précaution. S’ajoute à cela les idées personnelles de certaines personnes qui travaillent à la DDT. Il ne faut pas le cacher. Tout cela mis bout à bout, on ne fait plus rien. On finance des études mais aucun coup de pioche n’est donné. On ne demande pourtant pas à stocker la totalité de l’eau. En retenue collinaire, on est sur des projets en moyenne de 50 000 m3. Ce ne sont pas des lacs qui vont inonder une vallée. On est sur 0,5 à 1 hectare d’emprise maximum. Du côté des réserves de substitution, sur les 4 projets dans la Nord Charente, je pense qu’il n’y en aura vraiment qu’un qui peut aboutir. C’est celui du bassin de l’Aume-Couture car les agriculteurs y travaillent depuis plus de 15 ans. »

Un choix politique

Quant à la nouvelle grande région qui avait fait naître quelques espoirs à ses débuts, elle commence à décevoir l’irrigant. « Des grandes messes ! On participe à des réunions où l’on est 150 dans la salle. Pourquoi faire une grande région ? Au final, on a gardé les spécificités des anciennes. Je ne suis pas très optimiste. Les discours de...

...Lire l'article complet avec le point de vue de Charente Nature et le témoignage de Jérôme Sourisseau, en page 4 de La Vie Charentaise du 3 août.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

François Rondeleux a repris l'exploitation en 2023.
Le Chapeau change de mains
Depuis 2 ans, c'est François Rondeleux qui est aux commandes du Chapeau, à Maulay. Le jeune homme a repris l'exploitation…
Cécile et Thierry Lemaître gèrent avec leur fils et leur belle-fille ce gîte.
Un gîte tout confort, attenant à l'exploitation
C'était une petite maison familiale. Le relais du Mardelon, à Messemé est aujourd'hui un gîte 3 étoiles, géré par la famille…
Clémence Emery prépare la finale du concours de reconnaissance des végétaux au lycée de Thuré.
La finale du concours de reconnaissance des végétaux en ligne de mire
Ils étaient 100 à concourir et ils ne sont plus que 5 qualifiés pour la finale du Concours national de reconnaissance des…
FNSEA, CR, JA et Adiv ont rencontré le Préfet pendant plus de deux heures.
Eau : les tensions montent d'un cran

À quelques jours de la mobilisation de Bassines Non Merci à Poitiers, mais aussi du bureau du Sage Clain, pendant lequel sera…

Le Préfet de la Vienne se positionne pour le stockage de l'eau

A quelques heures d'une manifestation de Bassines Non Merci, le Préfet de la Vienne a publié un argumentaire dans lequel il…

Pour Muriel et Sandrine, le moment est important. Elles font partie des 25 premiers salariés de l'entreprise à but d'emploi Oxalys.
Montrer que personne n'est inemployable
Fin avril, Oxalys était officiellement lancée, dans le cadre de l'expérimentation du projet Territoires zéro chômeur de longue…
Publicité