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Habitat
Le bois, compromis entre impératifs financiers et vertus écologiques

Eric, Martine et Tristan habitent une maison en bois à Saint-Georges-de-Noisné. De conception bioclimatique, ce petit nid douillet ne consomme que 450 euros d’électricité par an.

« Notre objectif tout au long de ce projet a été de trouver le meilleur compromis entre respect de l’environnement et impératifs financiers », souligne la famille Sinou.
« Notre objectif tout au long de ce projet a été de trouver le meilleur compromis entre respect de l’environnement et impératifs financiers », souligne la famille Sinou.
© C. P.

Technicien au Centre régional de la propriété forstière, Eric Sinou est un passionné. Le professionnel qu’il est passe le plus clair de son temps dans les bois. Depuis février 2010, avec Tristan son fils et Martine sa femme, il vit dans une maison en bois. « Un rêve de gosse qui s’est réveillé il y a quelques années après une rencontre lors d’un salon de l’habitat », resitue-t-il. Portés par l’envie de vivre dans la saine ambiance qu’offrent les constructions en bois, Eric et Martine Sinou se documentent. Progressivement les porteurs de projet se transforment en investisseurs militants. Leur future habitation sera autant que possible construite en  matériaux renouvelables. Aussi, elle répondra aux règles de bon sens des constructions bioclimatiques.  « Quitte à faire une maison, autant faire une maison intelligente », s’engage Eric. À la lecture de sa consommation d’électricité, le père de famille se félicite des choix faits lors de la conception. « 450 euros d’électricité par an », voilà le coût direct des dépenses de ce foyer. Exposition plein sud des pièces de vie, avancée de toit pour limiter le rayonnement direct du soleil dans les baies vitrées au cours des périodes chaudes, ouate de cellulose (1) pour l’isolation des plafonds, plaques fibres-gypse pour les cloisons et les plafonds, panneaux solaires pour la production d’eau chaude… « Notre objectif tout au long de ce projet a été de trouver le meilleur compromis entre respect de l’environnement et impératifs financiers », précise l’investisseur. Quelques entorses aux grands principes écologiques ont donc été nécessaires. C’est ainsi que dans cette agréable maison en bois située à Saint- Georges-de-Noisné, les propriétaires ont toléré l’installation de laine de verre pour isoler les murs. « La laine de bois aurait été mieux sur un plan environnemental », reconnaît Eric. Entre le rêve et la réalité, il y a souvent le banquier. « Sans l’achat du poêle de masse, la maison nous coûte 215 000 euros. » Certains idéaux restent inaccessibles… De conception relativement compacte, la bâtisse de 120 m2 habitables monte bien en température au cours des mois d’hiver. 2,8 tonnes de pierre ollaire (2) ont été posées au cœur du salon, lieu central de l’habitation. « Lorsque l’on rentre le soir nous y allumons un feu. La température monte progressivement. Lorsque la pierre du poêle est chaude, la chaleur rayonne plusieurs heures sans consommer de combustible. Nous brûlons 4 à 5 stères de bois maximum par an. » Parce qu’ils sont propriétaires d’un bois d’un demi-hectare, cette consommation ne coûte que 60 euros à l’année à la famille Sinou. « Moins cher que le ramonage », se réjouissent-ils. 


(1) L’inertie de la ouate de cellulose est plus importante que celle de la laine de verre. « Installée au plafond, elle protège d’avantage les habitations des fortes températures  estivales », juge Eric.
(2) La pierre ollaire est la matière qui compose le poêle de masse installé comme unique mode de chauffage dans la maison. Coût du poêle : 15 000 euros.

Futurobois
Lorsqu’il ouvre la réflexion, un ménage sur trois loge au rang des possibilités la construction d’une maison en bois. Cet enthousiasme se perd à mesure que le projet mûrit. « Seules 8 % des maisons construites en France sont en bois », confirme Nicolas Marot, conseiller « construction bois » pour le compte de Futurobois. Envisagé pour ses qualités écologiques, le bois est souvent abandonné à cause d’a priori selon l’observateur. La crainte d’un surcoût rédhibitoire fait avorter un certain nombre de projets. « Aujourd’hui encore, il faut compter entre 10 et 15% d’investissement supplémentaire. Mais, l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation thermique à partir de janvier 1012 devrait réduire cet écart. Pour répondre aux nouvelles exigences, les constructions traditionnelles devront utiliser des matériaux plus isolants souvent un peu plus chers. »
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