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Le billet d'humeur de Didier Salle

© Agri 79 Info

Suite à la plantation d’une haie cet hiver, plusieurs personnes, dont des journalistes, m’ont interpellé. Les bienfaits des haies, tout le monde connaît. Si j’avais été agriculteur dans les années 60, j’aurais sans doute arraché des haies et il est facile de reconnaître aujourd’hui qu’il y a eu des excès. Cette réalité justifie-t-elle l’agribashing ambiant qui fait beaucoup de mal aux agriculteurs ?

Aujourd’hui, si vous ne faites pas du bio, vous êtes un pestiféré. Pourtant, chaque agriculteur travaille au mieux, selon son système, et aime son métier.

Pourquoi tant d’incompréhension ? Nous, agriculteurs, ne sommes plus très nombreux mais avons la lourde mission de nourrir les hommes et d’entretenir les paysages. Pourquoi est-il si difficile de monter des projets tels que celui porté par Kévin Pineau ? Pétitions et défilés se sont enchaînés à l’annonce de cette initiative alors que, parallèlement, des gens ont du mal à mettre de la nourriture dans leur assiette. Avant de faire partie d’une association caritative, je ne pensais pas que tant de personnes avaient faim dans ma commune. Alors, merci à Kévin d’avoir pensé à ces gens-là. Tout le monde ne peut pas se payer du poulet labellisé.

Mon autre coup de gueule porte sur l’attitude des conseils municipaux qui, à peine élus (dont le mien), votent des motions contre les néonicotinoïdes, contre les bassines, contre les loups (ah non, c’était plutôt pour !), alors qu’ils ont tant d’autres problèmes à régler.

Le plus simple serait, au vu des compétences agricoles qu’ils s’octroient, qu’ils (les élus) achètent nos fermes.

Ainsi, les terres seraient bien exploitées, les agriculteurs salariés communaux travailleraient 35 h au lieu de 70 h et seraient payés moitié plus cher… en somme le paradis sur terre.

Ceux dont l’adage est : « les territoires ruraux doivent être gérés par les gens qui y vivent », voudraient-ils que l’on travaille avec des chevaux, ou mieux encore des bœufs ? Ils viendraient avec leur gros SUV ou leur 4x4 nous filmer avec le dernier Iphone à plus de 1 000 euros pour faire le buzz sur les réseaux sociaux.

Ce monde, je n’en veux pas. Je n’ai pas honte de mon bilan carbone, même si mes vaches ruminent et rotent, laissant échapper du méthane. D’accord, l’hiver, elles mangent (oh sacrilège) de l’ensilage de maïs ou de l’herbe récoltée, mais elles sont au pré neuf mois sur douze dans des prairies qui sont un énorme puits à carbone. Contrairement à tous ces bien-pensants, moi, je n’ai pas fait, je ne sais combien de fois, le tour de la terre en avion.

Précisons que si on met 1 litre de Round’up, ce litre contient 360 g de glyphosate, c’est la matière active, diluée dans 150 litres d’eau qui seront répartis sur 1 hectare. Le passage du pulvérisateur pour  épandre ce produit fortement dilué évite le passage de plusieurs engins mécaniques, économisant ainsi beaucoup de temps et d’énergie, beaucoup de carburant.

Alors, quel est le meilleur système pour la planète qui souffre ces derniers temps d’une accumulation de gaz à effet de serre ?

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