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Lait
Le bassin laitier Charentes-Poitou est en place

Depuis le 1er avril dernier, la production laitière française est divisée en 9 bassins. Le premier comité de bassin Charentes-Poitou s’est tenu il y a quelques jours.

C’est désormais à cette échelle qu’il faut réfléchir lorsqu’on évoque le lait : le bassin Charentes-Poitou, et ses six départements (Deux-Sèvres, Charente, Charente-Maritime, Vienne, Vendée et Haute-Vienne). Un nouvel ensemble  créé notamment en adéquation avec l’AOC beurre Charentes-Poitou, et qui représente 1 282 427 litres de lait (chiffres cumulés de l’enquête annuelle laitière 2009). « La loi et son évolution nous obligent à regarder vers 2015 et l’échéance de sortie des quotas. Nous devons engager un travail pour favoriser la contractualisation et dialoguer avec l’interprofession », lance Bernard Tomasini. À l’issue de la mise en place du comité de bassin Charentes-Poitou qui se tenait le 12 mai dernier, le préfet de région rappelle l’intérêt de ce travail. « La France compte 9 bassins, et nous sommes l’un des plus petits. »



Des différences entre département
Les livraisons du bassin ne représentent en effet que 5,8 % des volumes livrés en France. Plus en détail, au sein de ce bassin, c’est  évidemment la Vendée (41 % du total) qui produit le plus, suivie par les Deux-Sèvres (21 %). Puis  la Charente-Maritime (12 %), la Charente (11 %), la Vienne (9 %) et la Haute-Vienne (6 %). Ces différences importantes vont s’accentuer avec cette nouvelle échelle de gestion laitière. Si jusqu’à présent les quotas étaient gérés département par département, c’est désormais au niveau du bassin que tout se passe. Le département de Vendée, qui produit déjà 100 % de ses quotas laiterie (535 / 79 millions de litres en 2009), va pouvoir « disposer » des quotas non utilisés par ses voisins du bassin. Dans la région, c’est la Charente-Maritime qui est le plus loin de ses quotas, avec seulement 76,40 % de réalisés. « L’objectif, c’est bien que nous produisions l’ensemble de nos références », confie Martin Gutton. Le directeur régional de l’agriculture, l’alimentation, et la forêt, évoque les trois premières décisions prises à l’issue de cette réunion. « En vue de l’échéance 2015, nous avons décidé de supprimer les prélèvements de quotas liés aux transferts fonciers, d’épurer les engagements pris dans le cadre de PDE, et que l’allocation jeune agriculteur soit la même dans tous les départements du bassin laitier. » Une allocation qui est dès aujourd’hui de 200 000 litres sur deux ans. 

La Fnsea poitou-charentes et JA se félicitent d’avoir été entendus
Dans un communiqué commun, la Fnsea Poitou-Charentes se réjouit que les propositions faites par la Fnsea et les JA aient été suivies par la conférence de bassin. « Révolution dans la gestion des quotas : les décisions d’attribution ne se prennent plus en département, mais en bassin laitier. En Charentes-Poitou (région Poitou-Charentes +  Vendée et Haute-Vienne), la mutualisation régionale était déjà fort avancée : sur la campagne passée, ce sont environ 43 millions de litres sur les 60 millions à distribuer qui sont passés par la distribution régionale. Cependant, la démarche régionale était ciblée au travers de 2 « lignes » assez faciles à gérer régionalement : l’installation des jeunes et une distribution linéaire à tous les éleveurs dits « réalisateurs ». Les départements gardaient alors la main sur toute la politique de confortation (récents investisseurs, délocalisation de sièges d’exploitations, petites références…) chacun selon des grilles ou des priorités propres à la situation et l’histoire départementale. La mise en place des bassins laitiers bouleverse donc complètement la donne en basculant intégralement la gestion des quotas au niveau du bassin. L’objet de cette réunion lait était donc d’étudier les règles que se fixe le bassin pour une gestion des quotas laitiers identique sur l’ensemble des 6 départements. Il y a une certaine urgence à caler les choses, puisque ces règles sont indispensables pour permettre aux candidats à l’installation de finaliser leurs dossiers.Le syndicalisme majoritaire Fnsea/JA a été le seul à cette occasion à poser sur la table des propositions, signe de la difficulté à faire la synthèse dans une région très diverse quant à ses politiques laitières départementales… C’est donc « naturellement » que les membres du comité de bassin (entreprises de transformation, Administrations, collectivités territoriales, syndicats minoritaires…) ont adopté les propositions Fnsea/JA. Pour ce qui est de la politique de confortation des exploitations, le Préfet de Région n’a pas souhaité que la Conférence se prononce, le sujet n’étant pas à l’ordre du jour. Une prochaine réunion en juin devrait trancher la politique dans ce domaine.

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Répartition des quotas laitiers par canton en 2009
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