Aller au contenu principal

L’anticipation et la réflexion, base de leur réussite

Jean-Marie Lebeau et ses associés pensent chaque action pour la rendre la plus efficace possible. Des techniques qu’ils n’hésitent pas à partager.

Pour Jean-Marie Lebeau, les cultures doivent être en adéquation avec la consommation des ménages. « Généralement, une dizaine de variétés représentent 80 % du chiffre d’affaires », indique le maraîcher bio.
Pour Jean-Marie Lebeau, les cultures doivent être en adéquation avec la consommation des ménages. « Généralement, une dizaine de variétés représentent 80 % du chiffre d’affaires », indique le maraîcher bio.
© C.M.

Quatorze semaines de congés payés, 40 heures de travail hebdomadaire pour un salaire mensuel qui tourne autour de 1 600 euros. Ces chiffres qui font pâlir d’envie de nombreux maraîchers sont une réalité sur l’exploitation de Jean-Marie Lebeau, installé en bio sur la commune de Combrand avec ses deux associés, Patrick Dufour et Martin Grienenberger. Une réussite qu’il explique par « une multitude de petites actions mises bout à bout et anticipées suffisamment à l’avance ». Chaque action est ainsi le prétexte à une réflexion sur la manière la plus efficiente à mettre en place. Et cela commence dès l’installation, au moment du choix des cultures plus exactement. En 2010, le gérant du Gaec Légumes and Co se tourne ainsi vers la biocoop de Bressuire pour récupérer les chiffres de ventes régionaux. « Ensuite, on a repris les mêmes pourcentages de cultures que ceux de la consommation des ménages. Il faut connaître la demande pour proposer une offre cohérente et couvrir les besoins sur la totalité de l’année ».


Le maraîcher recommande de se familiariser avec les légumes les plus vendus comme les tomates, les pommes de terre, les carottes, les salades ou encore les choux. « Généralement, une dizaine de variétés représentent 80 % du chiffre d’affaires. Il faut les cibler en priorité parce que le reste est anecdotique en termes de vente et donc de rentrée d’argent », estime Jean-Marie. Sans pour autant les négliger, précise-t-il, car la diversité de l’offre proposée est un argument pour attirer les clients.

Face aux demandes de nombreux exploitants, les trois associés du Gaec Légumes and Co ont décidé d’ouvrir leur exploitation aux visiteurs curieux de découvrir le fonctionnement de leur structure. « Il y a beaucoup de gens en difficulté. En Deux-Sèvres, sur vingt-huit exploitations maraîchères bio, seules cinq sont jugées viables », indique Jean-Marie Lebeau. Rien qu’en 2017, le Gaec a accueilli 150 personnes des Deux-Sèvres mais également de Mayenne, d’Ille-et-Vilaine, d’Île-de-France ou encore des Landes. De plus, pour la première fois, le maraîcher a accepté de se déplacer sur une exploitation à l’occasion d’une journée organisée par le Civam dans le marais mouillé lundi 31 juillet. Une intervention bénévole qu’il souhaite pérenniser dans le temps, au vu du nombre de sollicitations qu’il reçoit. « Nous avons une grosse période de congés en hiver. L’idéal serait de passer deux jours sur les exploitations pour mieux analyser les mécanismes de travail. Il y a une vraie volonté d’aider nos confrères ». L’agriculteur songe d’ailleurs à se professionnaliser un jour comme consultant.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

A la Cuma d’Epannes, les jeunes installés comptent sur les réserves d'eau
Selon ces quatre agriculteurs installés depuis moins de 10 ans, seulement deux fermes, sur les sept que regroupent leur Cuma,…
La FNSEA 17 et les JA 17 appellent à manifester à La Rochelle.
FNSEA 17 et JA 17 appellent à la mobilisation mercredi 22 mars à La Rochelle
Des enjeux locaux comme nationaux seront portés lors de cette manifestation devant les locaux de la DDTM.
Max Soulard, habitué du Salon de l’agriculture, s’y rendra pour la 22ème année, avec Sonic, un taureau de race charolaise. (Photo d'archives)
Des Charentais-Maritimes en partance pour Paris
  S'il n'y aura pas de présence officielle du département au Salon, plusieurs producteurs feront le déplacement à l'occasion de…
Tout ce que vous voulez savoir sur les réserves sans oser le (re)demander
Qu’on les appelle réserves de substitution ou bassines, ces solutions de stockage de l’eau, prévues sur le bassin Sèvre Niortaise…
La délégation qui a rencontré le préfet a fait le point sur les sujets abordés lors de la discussion.
Les agriculteurs mobilisés pour faire entendre leur voix
Environ 150 tracteurs et 350 participants : l’appel à la mobilisation de la FNSEA 17, des JA 17 et d’Aquanide 17 a été largement…
Le concours de taille revient !
Samedi 11 mars, les Jeunes Agriculteurs de Haute-Saintonge seront à pied d’œuvre, au lycée Le Renaudin, à Saint-Germain-de-…
Publicité