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Interview
L’analyse de sang : un outil d’aide à la décision

Philippe Nicollet, directeur du domaine santé animal au Laboratoire d’analyses Sèvres Atlantique (Lasat) à Champdeniers.

Les contrôles sanguins lors de l’introduction d’un ou plusieurs bovins dans un troupeau. Ils permettent de garantir le statut sanitaire en quelques jours.
Les contrôles sanguins lors de l’introduction d’un ou plusieurs bovins dans un troupeau. Ils permettent de garantir le statut sanitaire en quelques jours.
© Stéphane Leitenberger

L’analyse sanguine est un outil d’aide à la décision pour les éleveurs. N’y a-t-il pas une limite économique à l’utilisation de cette technique ?
Si l’on entend par limite économique le rapport coût/bénéfice, compte tenu de la valeur des animaux ou du coût d’un traitement, le rapport est presque systématiquement favorable à l’analyse.


Quels sont les domaines dans lesquels la technique est incontournable ?
Les analyses de groupe : prophylaxie, certification de cheptels (qualification indemne). Mais également les contrôles sanguins lors de l’introduction d’un ou plusieurs bovins dans un troupeau. Ils permettent de garantir le statut sanitaire en quelques jours. Une étape nécessaire pour protéger le cheptel souche.



Ces dernières années, l’analyse de sang répond également aux besoins de la sélection génétique. Y a-t-il d’autres nouveautés utiles aux exploitants ?
De nombreux tests sanguins existent dans le diagnostic d’infections virales ou bactériennes. D’autres aident à la conduite de l’élevage : diagnostic de gestation, dosage des immunoglobulines pour évaluer la protection des veaux à la naissance, sensibilité génétique des ovins à la tremblante ovine, évaluation du statut parasitaire (strongles, douves) sur le sang ou le lait de tank. Le champ d’application est très large.



Qu’en est-il de la fiabilité des analyses de sang compte tenu des conséquences qui en découlent sur les mouvements d’animaux ?Aucune analyse de routine n’est fiable à 100%. La performance technique des tests (sensibilité et spécificité) ainsi que les conditions de réalisation des prélèvements présentent des limites. Globalement, les tests proposés aux éleveurs font l’objet de validations poussées avant leur mise sur le marché. De plus, les laboratoires agréés par le ministère de l’Agriculture pour la réalisation de tests officiels sont accrédités par le Comité français d’accréditation (Cofrac) qui certifie les bonnes pratiques, régulièrement contrôlées lors d’audits externes.



La mise en évidence des carences en oligo-éléments dans les exploitations bovines est-elle utile techniquement et économiquement pour orienter l’alimentation ?
Les oligo-éléments sont incontournables. Ils interviennent dans de nombreux phénomènes biologiques perturbés en cas de carence (lire ci-dessous). Economiquement, un bilan en oligo-éléments sur quelques animaux coûte environ une centaine d’euros. C’est beaucoup, mais peu également au regard d’un GMQ abaissé ou d’une perte de production laitière.



Schmallenberg sévit. Comment les analyses de sang peuvent être utiles à l’élaboration de nouveaux vaccins ?
A ce jour, nous ne savons pas grand-chose de cette nouvelle maladie virale. Il n’existe pas de test sérologique pour détecter la maladie, pas plus que de vaccin pour s’en protéger. On est donc encore loin de mettre en place des analyses régulières de sentinelles, comme en FCO par exemple.

Lire la suite en pages 10 et 11 d'Agri79

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