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Conjoncture
Lait de chèvre : les fourrages de 2024 plombent la collecte

Malgré un léger mieux au printemps, la collecte 2025 subit le contrecoup des fourrages de mauvaise qualité de 2024 et des grosses chaleurs des dernières semaines. Néanmoins, la consommation et les prix se maintiennent.

La collecte a baissé de 4,6 % en France sur le premier quadrimestre 2025.
La collecte a baissé de 4,6 % en France sur le premier quadrimestre 2025.
© Réussir - D. Hardy

Alors qu'avec le printemps et l'arrivée des fourrages 2025 dans la ration, la production de lait de chèvre était repartie à la hausse, les grosses chaleurs ont brisé cet élan positif. " On observe des chutes énormes de quantité de lait sur les dernières semaines ainsi qu'un peu de mortalité dans les élevages, alors que l'introduction des dérobées et du foin de luzerne avait ramené de la qualité dans les rations ", rend compte Rémi Couvet, conseiller caprin chez Eilyps, lors de la journée des producteurs de lait de chèvre, mardi 1er juillet.

Globalement, les quatre premiers mois de 2025 ont été dans la continuité de 2024, du fait de la qualité médiocre des fourrages et d'un effet FCO encore mal mesuré mais qui a sûrement laissé quelques séquelles. D'une année commencée à -7 % au national, l'écart s'est réduit de mois en mois pour renouer avec les chiffres de 2024 en mai, laissant tout de même un bilan de ce premier quadrimestre à -4,6 %.

Des chèvres moins productives

Si toutes les régions sont touchées par ce recul, il est plus prégnant en Nouvelle-Aquitaine, avec -8 %, alors que la région représente le tiers de la collecte en France, avec 231 millions de litres produits en 2024 (105 rien que pour les Deux-Sèvres) sur 690 millions. Une production qui avait déjà décru de 3,1 % par rapport à 2023. " La baisse de collecte n'est pas en phase avec le nombre d'arrêts, déplore Jean-Marc Ressegand, vice-président de Terra Lacta. C'est la première fois depuis vingt ans qu'on observe une baisse par point de collecte. Les chèvres sont moins performantes que d'habitude, elles ne sont pas au niveau de ce qu'on espérait pour 2025 ".

Enfin, le prix moyen payé est stable, à + 1 %, porté par des taux en hausse.

Plus d'export

Côté consommation, l'ultra frais poursuit sa reprise avec 5 300 t fabriqués sur le premier quadrimestre, soit une hausse de 3 % par rapport à 2024 (déjà en hausse de 11 %/2023). Le marché, dominé par les bûchettes, reste stable (+ 1 % en volume mais -0,2 % en valeur), alors que la hausse de la part de l'export (25 % des volumes), surtout vers l'Allemagne, tire les fabrications. C'est plus dur en RHD, selon Gilles Sanzey, responsable métier chèvre d'Agrial, où la concurrence des fromages de vache, moins chers, est importante.

Cela se voit également en GMS, où quasiment la moitié des achats de libre-service s'effectue vers des marques distributeurs. " Attention à garder des prix cohérents pour conserver les marchés ", alerte Flavien Favre, administrateur de Terre de Sèvre-CLS.

 

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