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Affouragement en vert
L’affouragement en vert nécessite un calcul préalable au cas par cas

Pratiquée par 3 % des éleveurs selon une enquête réalisée en 2009 en Bretagne, cette technique reprend de l’ampleur mais son choix doit être mûrement réfléchi.

L’intérêt économique de l’affouragement en vert n’est pas toujours facile à calculer, mais il est nécessaire pour en mesurer les conséquences.
L’intérêt économique de l’affouragement en vert n’est pas toujours facile à calculer, mais il est nécessaire pour en mesurer les conséquences.
© Réussir
Les éleveurs laitiers qui choisissent l’affouragement en vert le font pour des raisons zootechniques, diversifier la ration, apporter du vert, mais aussi pour réduire les achats de correcteurs azotés et maîtriser le coût alimentaire. Les raisons peuvent aussi être structurelles notamment avec l’agrandissement des exploitations et un parcellaire éclaté qui ne permet pas de valoriser les surfaces par le pâturage. Les choix sont parfois liés à des contraintes environnementales, notamment dans les bassins-versants. L’objectif est alors, en gardant les animaux en stabulation, de mieux maîtriser le niveau de déjections épandues à l’hectare.
Beaucoup d’éleveurs enquêtés conservent le silo de maïs ouvert toute l’année en même temps que l’affouragement en vert. Pour obtenir un fourrage appétant plus sec, il est conseillé de faucher le soir et de récolter le lendemain. En termes d’organisation de travail, les éleveurs préfèrent l’affouragement plutôt que sortir les vaches au pâturage.
Cette technique qui nécessite de la mécanisation doit être raisonnée au cas par cas. S’équiper d’une faucheuse auto-chargeuse neuve peut représenter un investissement compris entre 25 000 et 55 000 € selon la capacité de la machine. Certaines entreprises proposent également ce service.

Comparer les gains et coûts supplémentaires
L’intérêt économique de l’affouragement en vert n’est pas toujours facile à calculer, mais il est nécessaire pour en mesurer les conséquences. Il faut choisir un matériel techniquement adapté et économiquement rentable. Un des éléments importants est d’évaluer les gains en correcteurs azotés permis par cette pratique. Des économies qui pourront être réalisées à condition que l’herbe affouragée se substitue à l’ensilage de maïs. L’économie en correcteurs azotés par kilo de matière sèche d’herbe affouragée est maximale tant que la part de l’herbe est inférieure à la moitié de la ration puisqu’au-delà, l’azote n’est alors plus un facteur limitant. Il faut aussi noter que selon le type d’herbe récoltée et la température, les valeurs du fourrage fluctuent presque tous les jours et influent énormément sur l’appétence et les risques de refus alors plus difficile à gérer. L’affouragement en vert peut avoir une incidence sur l’assolement. Si le maïs est remplacé par une culture d’herbe moins productive en rendement, la surface fourragère s’accroît et les surfaces en céréales de l’exploitation diminuent.

Du temps
L’approche économique en budget partiel nécessite de calculer les modifications de l’assolement suite au remplacement du maïs par de l’herbe affouragée dans la ration des vaches. L’ensemble des gains, diminution des surfaces en maïs et en culture, économie de concentré azoté doit être comparé aux produits en moins sur les cultures et aux nouvelles charges, coûts de la culture destinée à l’affouragement en vert, coûts de récolte et de transport du fourrage vert, amortissement du matériel. Enfin, en dehors du coût, le temps supplémentaire passé à l’affouragement ne doit pas être négligé : dans les exploitations enquêtées en Bretagne ce temps a représenté 50 minutes par jour pour le troupeau, soit en moyenne 5 minutes/UGB nourri/semaine. Il faut 7 minutes avec des ensileuses à fléaux, contre 2 mn avec des faucheuses auto-chargeuses.

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