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Ovins
L’accélération des agnelages à la bonne vitesse

La section ovine de la Caveb organisait une réunion technique le 1er février sur l’accélération des agnelages. Pour le groupement, il s’agit d’améliorer la productivité mais aussi de décaler la mise à la reproduction pour étaler la production d’agneaux sur l’année.

Pour accélérer les agnelages les éleveurs doivent toutefois vérifier leur disponibilité en surface fourragère pour avoir des stocks importants et de qualité.
Pour accélérer les agnelages les éleveurs doivent toutefois vérifier leur disponibilité en surface fourragère pour avoir des stocks importants et de qualité.
© S. Leitenberger

«Il est essentiel de bien réfléchir à son système de reproduction et de le caler une fois pour toutes en s’autorisant simplement quelques ajustements, le caler en fonction des disponibilités de l’exploitation en surface, main-d’œuvre, bâtiment mais aussi en fonction du marché », a précisé Régis Fraudeau, technicien ovin de la Caveb, en introduction à la réunion technique sur l’accélération des agnelages. Il a conseillé à ses adhérents de bien examiner leurs résultats de productivité avec le bilan de la reproduction. « Il faut vérifier les résultats de fertilité lot par lot avec pour objectif d’obtenir  au moins un agnelage par brebis présente. » Un résultat qui s’obtient en accélérant le rythme des agnelages et en limitant le nombre de brebis improductives. Pour accélérer les agnelages les éleveurs doivent toutefois vérifier leur disponibilité en surface fourragère pour avoir des stocks importants et de qualité : il faut 300 kg de matière sèche par brebis et 220 kg de concentrés pour un système avec trois agnelages en deux ans (deux fois plus qu’avec un agnelage par an au printemps) et 250 kg de matière sèche par brebis pour une accélération partielle avec 4 agnelages sur trois ans. Les rations à base de fourrages humides sont préférables avec un foin de qualité pour limiter les concentrés. Pour le technicien il ne s’agit pas d’accélérer à n’importe quel prix mais en adéquation avec la main-d’œuvre disponible, les bâtiments, la surface, le cheptel. « Il est préférable de travailler avec un troupeau jeune, il faut donc garder plus d’agnelles ou en acheter. Leur croissance doit être surveillée en conservant le plus possible celles qui sont nées en contre-saison. » Un conseil que le Gaec Volovine, à Clessé, qui élève 1 400 brebis aujourd’hui, suit à la lettre depuis de nombreuses années de pratique du « trois agnelages en deux ans ».


1,94 agneau par brebis présente
« Il faut aussi être vigilant sur la gestion des lots », a témoigné Jacques Ingremeau qui utilise aussi l’échographie pour trier les brebis improductives en leur laissant deux chances avant la réforme. Avec la conduite minutieuse de la reproduction pratiquée sur le troupeau du Gaec Volovine, il faut compter sur 27 semaines d’agnelage par an. Ce sont 2 440 brebis qui sont mises en lutte sur l’année pour une productivité de 1,12 agneau élevé par brebis luttée, la moitié des agneaux sont nés en contre saison et les ventes s’étalent de décembre à août de façon régulière. « Il faut bien caler l’alimentation des brebis gestantes et en lactation mais aussi soigner le sevrage à 60 jours avec une transition alimentaire qui doit éviter tout stress pour la brebis et une diminution de l’état », note l’éleveur qui pratique aussi le flushing dans de bonnes parcelles de ray-grass trois  semaines avant et deux semaines  après l’insémination. Pour favoriser la reproduction hors saison sexuelle, les éleveurs utilisent les éponges mais aussi des implants de mélatonine notamment sur les agnelles, ce qui permet d’avancer la saison sexuelle en trahissant les sensations de durée de jours. Lors de la rencontre du 1er février, Romuald Touraine, de Ceva santé, a fait le point sur cette technique d’implantation chez les ovins. Et   lors de la visite de l’après-midi au Gaec Volovine, les éleveurs ont pu constater les résultats d’une conduite du troupeau soutenue. L’accélération des agnelages sur l’ensemble du troupeau  a effectivement un coût. Au Gaec Volovine le coût de production est un peu plus élevé que dans des élevages qui accélèrent partiellement leur troupeau avec 10 euros de charges opérationnelles en plus par brebis, notamment en alimentation. Mais leur marge brute de 104,72 euros par brebis permise par une production de kilos d’agneau par brebis plus importante est supérieure de 3 euros.

A noter

La section ovine de la Caveb a prévu d’autres rencontres techniques pour leurs adhérents en 2011 sur l’amélioration du coût de production des éleveurs. La production de fourrages sera étudiée au printemps, les aspects sanitaires et notamment la mortalité des agneaux seront le thème de l’automne et les ressources fourragères avec leur incidence sur le coût de production seront étudiées en décembre.

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