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La valeur qui revient aux agriculteurs continue de baisser

Philippe Chalmin a présenté le sixième rapport de l’observatoire de la formation des prix et des marges des produits alimentaires. Un pavé riche d’enseignements. 

© Reussir

En présentant à la mi-avril, son énorme rapport, Philippe Chalmin est sûr d’apporter de l’eau au moulin de la recherche de la valeur ajoutée en agriculture. Philippe Chalmin préside l’observatoire, une toute petite équipe de 3 équivalent temps plein. C’est peu, mais le travail accompli est immense. «Il y a une grande stabilité des prix alimentaires à la consommation qui contraste avec l’instabilité des prix agricoles. Les prix alimentaires sont ainsi restés stables, avec une hausse de 0,7 % en 2016 après 0,5 % en 2015. Une instabilité des prix agricoles qui devient la règle et dont le consommateur final n’est pas conscient», a encore ajouté Philippe Chalmin. Tous produits agricoles confondus, la moyenne des prix à la production agricole stagne à +0,3 % en 2016 par rapport à 2015, alors que ces prix avaient perdu 2,4 % en moyenne en 2015 et 5,3 % en 2014. Ces chiffres recouvrent toutefois des réalités bien différentes selon les filières, puisque les prix du lait, de la viande bovine, et du blé ont reculé, tandis que les prix à la production du porc et des fruits et légumes ont augmenté et que ceux de la volaille sont restés stables. «La grande nouveauté sur les 15 dernières années en France comme en Europe, c’est le passage des prix agricoles du stable à l’instable» avec la disparition des instruments communautaires de stabilisation des marchés agricoles, à l’exception de quelques mécanismes d’urgence de moins en moins adaptés, selon l’économiste. Fort de tous les éléments réunis, Philippe Chalmin estime que la principale conclusion à tirer de ce 6e rapport est «qu’au moins depuis 2013, le seul véritable gagnant est tout simplement le consommateur, isolé de toutes variations de prix de l’amont». Quant aux marges nettes moyennes des rayons de la grande distribution suivies par l’Observatoire, «elles ont été dans l’ensemble stables de 2014 à 2015», indique le rapport. À noter que si les prix des matières agricoles analysés portent sur 2016, l’analyse des coûts et marges nettes dans l’industrie et la grande distribution sont ceux, au mieux de 2015, voire 2014 dans certains cas, compliquant un peu plus les comparaisons.

 

lire l'enquêt (2 pages) dans l'édition papier du 5 mai : l'analyse de l'obseravtoire, le prix dans les filièress, l'explication par l'exemple laitier

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