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La tant attendue tonte  de moutons

Pendant le salon, chaque jour, 10 agnelles venant de l'élevage de Philippe Berger, à Nieuil L'Espoir, ont été tondues.
Pendant le salon, chaque jour, 10 agnelles venant de l'élevage de Philippe Berger, à Nieuil L'Espoir, ont été tondues.
© Guillaume de Werbier

C'est toujours un exercice impressionnant dans les yeux des visiteurs du salon. À chaque fois, depuis plusieurs années, l'animation de tonte de moutons réunit une foule nombreuse, épatée devant autant de dextérité. "C'est physique, hein !", lance étonné un papa à son fils.

Il faut dire qu'avec une brebis coincée entre leurs jambes, les tondeurs sont rapides : moins de 2 minutes par animal, tout en restant précis. "Il est indispensable de faire une tonte une fois par an pour garder des animaux en bonne santé", explique Gabriel Pierson, éleveur dans le secteur de Bellac, membre de l'association pour le Mondial de Tonte de Moutons, qui organisait les démonstrations. "Ça évite le parasitisme par exemple".

Derrière la dextérité saisissante des tondeurs, et cette nécessité d'assurer le bien-être de l'animal, se trouve l'enjeu de la valorisation de la laine. Elle reste difficile dans les filatures en France, regrette Julien Sureau, également éleveur ovin autour de Bellac. "La laine pourrait être plus recyclée pour avoir plus de débouchés. Mais elle est encore considérée comme un déchet. La partie revalorisée part soit en Belgique, aux Pays-Bas, en Chine, pour être traitée, lavée, puis ça revient chez nous, par exemple pour faire des matelas. Il faudrait en France une filière complète. La marque Décathlon a eu un moment l'idée de faire une ligne de vêtements à partir de laine de moutons d'élevages français, mais il n'y avait pas de filature pour le faire." Aujourd'hui le prix de vente de la laine est très faible, et reste largement déficitaire par rapport au coût de la tonte. "C'est 10 centimes le kg sur le marché actuellement. C'était 1 € il y a 20 ans."

 

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