Aller au contenu principal

Agriculture biologique
« La seule course qui vaille est celle du résultat économique »

Aujourd’hui, Michel et Christophe Soulard sont heureux d’élever des porcs selon le cahier des charges de l’agriculture biologique.

Michel et Christophe Soulard sont heureux de produire du bio.
Michel et Christophe Soulard sont heureux de produire du bio.
© Christelle Picaud
Michel a 59 ans. Éleveur à la Mothe-Saint-Héray, son travail lui tient à cœur. La retraite, il y pense « parce que c’est l’ordre des choses ». Alors, depuis deux ans, avec Christophe, son fils, également son associé, il cherche un repreneur. « Un jeune motivé par les productions que sont l’engraissement de jeunes bovins et de porcs, également la production des céréales biologiques. Pour la reprise du capital, tous les schémas sont possibles », tient à mettre à l‘aise l’exploitant. Mais pour pouvoir aborder cette question, encore faut-il que des candidats se présentent. « Ils sont peu nombreux », déplore le cédant pourtant convaincu d’être à la tête d’une exploitation économiquement performante. « Le bio a mauvaise presse auprès des agriculteurs », regrette le producteur. Le doute qui persiste dans la profession, quant au potentiel économique des ateliers labellisés AB, joue selon lui, en sa défaveur. Un comble au regard des résultats que l’excellente conjoncture des deux dernières années permet d’atteindre. « Il faut bousculer les idées reçues, sortir des schémas traditionnels », appellent les exploitants. Réconcilié avec le nécessaire temps d’observation, le céréaliculteur va améliorer sa technique. Inévitablement, les rendements seront, en production biologique, inférieurs à ceux constatés dans la majorité des parcelles conventionnelles du département. Mais pour Michel et Christophe Soulard, s’il y a une course aux chiffres qui vaille le coup, c’est celle du résultat économique, de la marge brute. Pas une autre. 3,45 euros le kilo carcasse La performance économique sur les ateliers bio, céréales mais également porcs charcutiers, se satisfait de résultats techniques moyens. Et Michel de citer sans réserve, les prix « récolte », négociés il y a un mois pour les céréales biologiques. « 400 euros la tonne pour la féverole, 385 euros la tonne pour le blé, 350 euros la tonne pour l’orge. » Il poursuit avec des chiffres à faire pâlir d’envie de nombreux d’éleveurs de porcs. « 3,45 euros le kilo de carcasse pour un porc d’un poids de 93 à 94 kg à 57 de TMP. » Un prix connecté au coût de revient Ce bilan réjouissant, présenté aujourd’hui par les associés du GAEC du Plateau mellois, n’a pas toujours été d’actualité. Les exploitants s’en souviennent. En 2002, ils suspendaient l’engraissement de porcs bio faute de débouchés. Depuis, les filières ont fait leur révolution. « Une nécessité », selon Michel et Christophe. Cette réorganisation a été salutaire. Le marché, la niche que représentent les produits biologiques s’est rétablie grâce à des mécanismes originaux. « En bio, la demande respecte les exigences de la production. ERCA Bio impose ses prix en tenant compte des prix de revient à la production », décrivent les éleveurs. Ce fonctionnement tiendrait-il sur un marché de masse ? Les éleveurs s’interrogent. Cette fermeté des organisations a conduit, ces derniers mois, à des réajustements de prix par à-coups. Alors que l’aliment bio connaissait une augmentation de 60 %, le prix du kilo carcasse était revalorisé de 0,75 euros. Avec un coût de revient évalué à 2,70 euros du kilo, hors main-d'œuvre et amortissement de bâtiments, les associés du GAEC du Plateau mellois estiment gagner convenablement leur vie. « Cette production est un bon moyen de valoriser la main-d’œuvre », jugent-ils. Encore faut-il oser mettre le pied à l’étrier. Christelle PicaudGAEC du Plateau mellois - Installés à la Mothe-St-Héray, Michel et Christophe Soulard exploitent en GAEC. L’exploitation s’étend sur une surface de 147 ha conduite selon les règles du mode biologique. La ferme compte trois ateliers d’élevage. Un atelier engraissement de jeunes bovins de 140 places (conventionnel). Une production de porcs charcutiers au mode conventionnel. L’atelier, post-sevrage et engraissement, compte 900 places. 2 700 porcs en sortent chaque année. En ce qui concerne cette activité, le GAEC est engagé dans un contrat de façonnage. L’atelier de porcs biologiques compte 80 mères élevées en plein air. 1 500 porcs charcutiers sont vendus à l’année. La production des mères étant supérieure au potentiel d’engraissement du GAEC, des porcelets sont vendus, via le groupe ERCA, à des engraisseurs.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Les recrutements concernent notamment des opérateurs de collecte, de juin à fin juillet.
Le recrutement des saisonniers est lancé

Terrena, Océalia et Cérience ont lancé il y a déjà quelques jours leurs opérations recrutement à travers les premières…

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

16 étudiants en BTS ACSE de Venours ont participé au projet.
Les lycéens à la découverte des Pays Bas
16 élèves du lycée de Venours vont réaliser le mois prochain un voyage vers les Pays-Bas. Au programme, un peu de tourisme, et…
Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Romain Pétorin, Nathan Groussard, Gwenaëlle Richard, Elena Morillon et Aurélien Lys autour du diorama des deux premiers.
Le modélisme agricole s'expose à Migré

Ce dimanche 27 avril, une quinzaine de passionnés exposeront leurs réalisations de modélisme agricole à Migré.

Publicité