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La pyramide des âges influence en partie le marché laitier caprin

Mardi 24 mars, le Syndicat caprin, Deux-Sèvres Conseil élevage et la chambre d’agriculture plaçaient au cœur des débats du colloque caprin la situation des marchés. Le besoin de lait est là.

A l’occasion du colloque caprin, les industriels laitiers, Eurial, Lactalis, Terra Lacta, et la Coopérative laitière de la Sèvre présentaient aux éleveurs leurs ambitions pour cette filière affectée par la défiance.
A l’occasion du colloque caprin, les industriels laitiers, Eurial, Lactalis, Terra Lacta, et la Coopérative laitière de la Sèvre présentaient aux éleveurs leurs ambitions pour cette filière affectée par la défiance.
© N.C.

«La production stagne, les marchés sont tirants  ! Ne sommes-nous pas à nouveau dans le contexte de 2007-2008, ce contexte qui préfigurait la crise que la filière vient de traverser ? Alors que de nouveaux besoins se dessinent, comment garantir aujourd’hui aux producteurs que l’histoire ne va pas se reproduire ? » Mardi 24 mars, cette question était posée par Frank Michel, économiste à la chambre d’agriculture et animateur pour la circonstance, aux représentants des laiteries.
A l’occasion du colloque caprin, rendez-vous annuel co-organisé par le Syndicat caprin, Deux-Sèvres Conseil élevage et la chambre d’agriculture, les industriels laitiers, Eurial, Lactalis, Terra Lacta, et la Coopérative laitière de la Sèvre présentaient aux éleveurs leurs ambitions pour cette filière affectée par la défiance. «  Les stratégies des uns et des autres sont claires. La restructuration industrielle est engagée. Les marchés sont à nouveau tirants, nous avons besoin de volumes. Les références doivent nous permettre de tenir une certaine stabilité. Un besoin pour le maillon production. Une nécessité compte tenu de l’enjeu que pose pour les dix ans à venir le renouvellement des générations », expliquait Mickaël Lamy, président de la commission caprine d’Eurial.
Effectivement, à Châtillon-sur-Thouet, les industriels qu’ils soient privés ou coopérateurs, exprimaient tous cette même inquiétude : 48% des éleveurs ont plus de 50 ans. « Nous devons redonner confiance. Les jeunes doivent être suffisamment rassurés pour accepter de s’engager dans cette production pour plusieurs années », expliquait Christophe Barayré, de l’entreprise Lactalis. Le prix est un élément essentiel pour renouer avec une dynamique certaine. « Et, il est historiquement haut », précisait Mickaël Lamy. Une précision qui sonne comme un appel alors que les indicateurs de marché sont au vert. « Nous sommes confiants, confirmait Yannick Euzenot, directeur de la CLS. Et déterminés à accompagner les éleveurs vers une performance qui leur sera bénéfique. » En investissant dans Soléo Chevrette, l’outil mobilise des fonds pour mettre à la disposition des exploitants un cheptel reproducteur aux qualités génétiques ambitieuses. La recherche d’une certaine autonomie à l’échelle des territoires  notamment via la production de soja, illustre l’engagement de l’outil vers l’avenir. Au cours des discussions chacun aura compris que pour l’aval, si elle est essentielle pour redonner confiance, la notion de prix du lait n’est pas le seul facteur de rentabilité à partir duquel les producteurs doivent bâtir leur stratégie. L’hétérogénéité des prix moyens annuels payés par exploitation symbolise selon Yannick Euzenot le champ des possibles.
S’il n’est pas promis à de fortes augmentations dans les semaines à venir, le prix du litre lait  ne devrait toutefois pas connaître de nouvelle crise à court terme. Le repositionnement des stratégies commerciales des entreprises et la baisse des stocks appellent du volume. Un regain de dynamisme contraint par l’âge moyen des éleveurs qui joue assurément en faveur du maillon production.

A lire un dossier de 10 pages dans Agri 79

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