Aller au contenu principal

Tabac
La production régionale de tabac est suspendue à une aide directe

En 2010, les producteurs de tabac ont perdu l’aide européenne. La revalorisation par les industriels d’un euro par kilo est loin de permettre le maintien de la production locale.

L’assemblée générale de Poitou-Tabac s’est tenue vendredi 10 décembre à l’Espace régional.
L’assemblée générale de Poitou-Tabac s’est tenue vendredi 10 décembre à l’Espace régional.
© DR

«Il faut que l’Etat se prononce rapidement. » Pour Guénaël Debordes, président de la fédération régionale Poitou-Tabac, il y a urgence. Avec la fin des 2,50 euros d’aide européenne, les exploitations ne peuvent boucler leur budget. 

« Les industriels ont fait un effort avec un euro supplémentaire, mais il manque toujours 1,50 euro. » 

Pour les 121 exploitations de la région, « l’abandon » par Bruxelles ne passe pas. « Or beaucoup d’entre nous ont investi », poursuit le producteur de Saint-Laurs. « Si seulement on pouvait obtenir 1 euro, on pourrait s’adapter, compte tenu de nos perspectives de ventes du virginie sur l’Italie, jusqu’en 2013. »

La crainte en effet, comme dans toute situation comparable, c’est l’abandon pur et simple de la production, en particulier par les producteurs qui ont amorti leurs installations. D’autant que les exigences de production se sont sérieusement renforcées. 

« Nous savons faire de la qualité », fait-il remarquer. Ce qui veut dire moins de nicotine et de pesticides. De son côté, le goutte à goutte permet non seulement d’économiser de l’eau, mais aussi de réduire les doses de traitement.

Les efforts des producteurs ne sont donc pas compensés par le maintien du prix. « Nous demandons un retour sur la fiscalisation », explique encore Guénaël Debordes. Sur les 30 centimes d’augmentation du prix du paquet de cigarette décrété en novembre, pas un centime d’euro n’est revenu au producteur. « Nous demandons 5 centimes par paquet », rappelle-t-il. 

Il y a urgence parce que les mois de décembre et janvier sont ceux où se prennent les décisions de planter. Une aide à l’hectare, comme elle a été obtenue en Espagne et en Italie permettrait de connaître rapidement les intentions des producteurs.

En Poitou-Charentes, le soutien à la production permettrait de conserver les 1000 équivalents temps plein générés par cette activité. Les 121 exploitations mettent en valeur 927 hectares de virginie sur les 1 008 hectares cultivés qui représentent 14,5% de la surface nationale, avec en moyenne 8,33 hectares par producteur. La production régionale s’élève à 2 800 tonnes sur les 18 000 tonnes produites en France par 2 100 producteurs.

En 2010, les surfaces en virginie ont augmenté de 30% malgré la disparition de la prime, principalement du fait de la mécanisation totale de la récolte.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Eric Dion se demande s'il va garder ses trois enrouleurs.
Aslonnes : l’éleveur Éric Dion privé d’eau pour 2026

Avec une baisse de plus de 70 % de ses autorisations de prélèvement, Eric Dion, éleveur porcin à Aslonnes devra acheter du…

Dominique Pain et Fabrice Hairault.
Les Abattoirs de Couhé en lieu de culture

Transformer une friche industrielle en lieu de concert, de diffusion de films et plus généralement de rencontres conviviales…

François Alix fera visiter son "Magic Hortus" pour les journées du patrimoine.
Journées du patrimoine : Le Magic Hortus se visite

À Verrue, se cache le Magic Hortus. Le jardin de François Alix est ouvert au public pour les prochaines journées du patrimoine…

Cette aide au répit a été lancée il y a un peu plus d'un an.
Aide au répit administratif :  un dispositif pertinent 
L'aide au répit administratif a été créée par la MSA suite aux mobilisations agricoles de 2024. Elle renforce ainsi les…
Éric Forin, Directeur général de Terrena, Olivier Chaillou, Président de Terrena, Bernard Guillard, Président d'Agrial et Julien Heillaut, Directeur général d'Agrial.
Fusion Terrena-Agrial : les agriculteurs de la Vienne entre espoirs et inquiétudes

Le projet de rapprochement entre les deux géants coopératifs Terrena et Agrial, annoncé le 22 septembre, ferait naître le…

Publicité