Aller au contenu principal

La production agricole, fer de lance des communes rurales pendant la première guerre mondiale

Villiers-en-Plaine, à l’image de nombreuses communes, organise une exposition sur la première guerre mondiale, un siècle après la signature de l’armistice. L’occasion de se plonger dans les conditions de vie de l’époque.

Une scène de battage avec un manège que trois chevaux font tourner à la métairie de la Mare, chez Luc Boutier, à Villiers-en-Plaine. Le cliché, probablement pris vers 1914-1915, montre que les travaux des champs sont désormais assurés par les femmes et les personnes âgées du village.
Une scène de battage avec un manège que trois chevaux font tourner à la métairie de la Mare, chez Luc Boutier, à Villiers-en-Plaine. Le cliché, probablement pris vers 1914-1915, montre que les travaux des champs sont désormais assurés par les femmes et les personnes âgées du village.
© Cailton

Pour fêter comme il se doit le 11 novembre, de nombreuses communes se sont mobilisées pour faire revivre les quatre années du conflit et se souvenir de ses protagonistes. C’est notamment le cas de Villiers-en-Plaine, qui réalise une exposition du 9 au 12 novembre. À l’aube de la guerre, le village du sud Deux-Sèvres est une commune française comme une autre, qui subit depuis une vingtaine d’années une baisse de sa population, partie trouver de meilleures conditions de vie en ville ou intégrer les services publics. « En 1914, il y a 1 155 habitants (1758 aujourd’hui NDLR), dont j’estime que les deux tiers vivaient de la terre, le reste étant des artisans et des petits commerçants », retrace Guillaume Porchet, qui vient de publier un livre sur l’histoire du village pendant la première guerre mondiale.

Très rapidement, la solidarité s’organise. Ainsi, la municipalité loue deux machines à battre qui tournent dans les champs de la commune. Une sorte de Cuma avant l’heure. La commune deux-sévrienne fait alors appel à des prisonniers pour assurer les travaux des champs : des Allemands mais aussi des Russes, après 1917. Des soldats sont également mis à contribution, parfois détachés pendant 6 mois.

À la fin de la guerre, Villiers-en-Plaine déplore la disparition de 46 hommes. La vie reprend alors son cours. De manière générale, la première guerre mondiale n’a eu que peu d’incidence sur l’évolution du monde rural et des techniques de production dans leur ensemble. Le pays reste traditionnel et peu ouvert aux innovations, au contraire des États-Unis par exemple, qui n’ont pas hésité à réaliser des investissements massifs pour se mécaniser et qui en ont subi le contrecoup financier après 1918.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

François Rondeleux a repris l'exploitation en 2023.
Le Chapeau change de mains
Depuis 2 ans, c'est François Rondeleux qui est aux commandes du Chapeau, à Maulay. Le jeune homme a repris l'exploitation…
Cécile et Thierry Lemaître gèrent avec leur fils et leur belle-fille ce gîte.
Un gîte tout confort, attenant à l'exploitation
C'était une petite maison familiale. Le relais du Mardelon, à Messemé est aujourd'hui un gîte 3 étoiles, géré par la famille…
Clémence Emery prépare la finale du concours de reconnaissance des végétaux au lycée de Thuré.
La finale du concours de reconnaissance des végétaux en ligne de mire
Ils étaient 100 à concourir et ils ne sont plus que 5 qualifiés pour la finale du Concours national de reconnaissance des…
FNSEA, CR, JA et Adiv ont rencontré le Préfet pendant plus de deux heures.
Eau : les tensions montent d'un cran

À quelques jours de la mobilisation de Bassines Non Merci à Poitiers, mais aussi du bureau du Sage Clain, pendant lequel sera…

Le Préfet de la Vienne se positionne pour le stockage de l'eau

A quelques heures d'une manifestation de Bassines Non Merci, le Préfet de la Vienne a publié un argumentaire dans lequel il…

Pour Muriel et Sandrine, le moment est important. Elles font partie des 25 premiers salariés de l'entreprise à but d'emploi Oxalys.
Montrer que personne n'est inemployable
Fin avril, Oxalys était officiellement lancée, dans le cadre de l'expérimentation du projet Territoires zéro chômeur de longue…
Publicité