Aller au contenu principal

Bovins viande
La pesée des veaux pour un suivi du troupeau au plus près

Cécile Brassac, technicienne de Bovins croissance, intervenait pour la première fois au Gaec des Acacias, à Vouillé, pour pointer veaux et taurillons.

David Barreau, Cécile Brassac et Bernard Barreau, organisent en amont le chantier de pesée des veaux afin de gagner du temps.
David Barreau, Cécile Brassac et Bernard Barreau, organisent en amont le chantier de pesée des veaux afin de gagner du temps.
© DR

C’était un rendez-vous comme les autres pour Cécile Brassac. Ou presque. Ce vendredi, la technicienne de Bovins croissance se rend au Gaec les Acacias, à Vouillé, pour une première pesée des animaux. David Barreau, 28 ans, est installé depuis 2005 avec son père, Bernard. Il a pris la suite de son oncle Serge. Ensemble, ils élèvent cinquante charolaises, « des bêtes dociles » et autant de limousines « pour les facilités de vêlage ».

Avant 1978, le contrôle de croissance avait été tenté sur l’exploitation. « Trop contraignant », avaient assez rapidement conclu les deux frères. Mais pour Cécile Brassac les choses ont bien changé : « On ne travaille plus avec des bêtes attachées ». « En une heure, explique-t-elle, on passe 60 veaux et jusqu’à 100 quand tout est bien organisé. » « L’idéal, poursuit-elle, c’est la présence de deux éleveurs pour pousser les animaux. » Et une bonne prise en compte des accès et de la disposition des parcs dans le bâtiment est nécessaire. Chez Bernard et David, un rapide conciliabule a permis de se mettre d’accord sur ce point. Le camion est reculé à l’arrière de la stabulation, de façon à permettre aux veaux d’accéder à la bascule par un court couloir aménagé avec des barrières mobiles.

Comme s’ils avaient fait cela pendant des années, les deux associés poussent un à un les jeunes veaux vers la bascule. Cécile ferme alors la porte arrière, jette un rapide coup d’œil sur le cadran électronique, énonce à haute voix le poids de l’animal comme pour prendre ses hôtes à témoin, et le note sur le registre, pré rempli, sur la ligne correspondant au numéro de l’animal. Elle peut alors ouvrir la porte avant de la bascule et pousser le veau vers la sortie, pour faire la place au suivant. 

 

Mieux connaître son troupeau

Une heure et demie plus tard, les 50 jeunes nés depuis le 15 novembre étaient pesés. 37 taurillons et 16 laitonnes âgées de 12 à 14 mois ont suivi. « Ca s’est très bien passé. A 18h30, on avait fini », résume Cécile, après cette pesée, toujours un peu plus longue pour une première fois. Ce que confirme David qui connaît le contrôle de croissance. Pendant ses études, il a eu l’occasion de faire quatre stages. Dans chacune de ces fermes, les animaux étaient inscrits. 

Le pointage permet de connaître le potentiel laitier des ascendants, et d’une façon générale d’améliorer les qualités génétiques des mères en avançant au besoin les réformes des moins performantes. « Le contrôle permet de suivre de près les animaux, de détecter d’éventuels parasites, de mesurer des effets de l’alimentation. Il peut aussi être couplé à d’autres interventions», ajoute-t-il. L’œil de la technicienne aide aussi les éleveurs dans les choix techniques, en comparant les élevages. « L’éleveur repère facilement les bons et les moins bons animaux. Il lui est plus difficile de porter un jugement sur les animaux intermédiaires », fait remarquer la technicienne. Ce qu’a pu constater David pendant la pesée.

L’année dernière, ses taureaux lui paraissaient trop gros. Pour éviter le déclassement, il décide de « les ralentir ». « Trop », a-t-il constaté, mais un peu tard. « J’ai eu beaucoup de mal à leur faire reprendre de la croissance et du gras », reconnaît-il. Il avait là un argument supplémentaire pour faire appel au pointage.           


Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

L'atelier des 6 Vallées réunit des producteurs de la Vienne et des Deux-Sèvres.
L'Atelier des Vallées prend forme
L'atelier collectif de découpe et de transformation de produits locaux des Vallées devrait voir le jour début 2026 à Coulombiers…
Baptiste Conreaux amène les commandes de fruits, légumes, jus et œufs à la porte de ses clients.
Des produits locaux livrés à domicile

Si la demande de livraison de fruits et légumes locaux était forte pendant la crise sanitaire, elle s'est bien estompée ces…

Laurette Didière vient de créer son agence Charentes In Flow.
Découverte touristique sur-mesure des Charentes
Laurette Didière créé une agence de tourisme réceptive : Charentes In Flow.
La Chambre d'agriculture de Charente (représentée par son président Christian Daniau) a porté le dossier pour tout le Poitou-Charentes. Aux manettes : le service Environnement, dirigé par Audrey Triniol.
La MAEC zone intermédiaire financée en intégralité
Tous les agriculteurs éligibles à la mesure agro-environnementale et climatique "zone intermédiaire en Poitou-Charentes", qui en…
Guillaume Roux et Cassandra Bœuf veillent sur leurs escargots.
Nouveaux anges gardiens pour les cagouilles
Cassandra Bœuf et Guillaume Roux ont repris la Cagouille charentaise, à Mons. L'exploitation hélicicole va déménager dans les…
Il manque un quart de sole de cultures d'hiver, qui n'ont pas pu être semées en Gâtine, et en plaine, les parcelles argilo-calcaires ont noyé par endroits.
"Si la collecte atteint 60 % d'une année standard, ce sera bien "

Les conditions climatiques ont chamboulé les plans d'assolement traditionnels. Ce début de printemps voit un potentiel de…

Publicité