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Prairies
La maîtrise des chardons passe par de la prévention

Les chardons sont des adventices pouvant poser problème dans les prairies. La meilleure prévention est d’assurer un contrôle régulier des foyers pouvant se développer.

Les chardons fauchés pendant la floraison sont capables de produire des semences viables.
Les chardons fauchés pendant la floraison sont capables de produire des semences viables.
© DR

 

Le chardon est une plante épineuse ayant de nombreuses espèces, vivaces ou bisannuelles. Le chardon des champs et le chardon lancéolé sont les deux espèces les plus fréquemment rencontrées et qui posent le plus de problèmes. Inévitablement, avec la sécheresse, on assistera à un développement de ces plantes suite à la dégradation des prairies.

Les chardons se développent sur tout type de sol. Ils stockent leurs réserves nutritives dans leurs rhizomes et peuvent repartir après la fauche ou se multiplient par bouturage. Les graines, jusqu’à 1 500 par pied, sont viables une dizaine d’années et peuvent être transportées par le vent sur quelques centaines de mètres. Si le chardon des champs est une vivace, le lancéolé est une plante bisannuelle. Ainsi la première année, ce dernier reste au stade rosette et ne fleurit pas et peut atteindre 2 m de haut. Il est cependant plus facile à maîtriser que le chardon des champs.

 

Limiter le développement des foyers

La prévention est une priorité dans la lutte contre les chardons. Elle passe par l’exploitation des prairies dans de bonnes conditions afin de maintenir un gazon fermé. Il faut éviter le sous pâturage se traduisant par des zones de refus et surtout le surpâturage conduisant à des trous. Malheureusement cet objectif sera difficile à atteindre cette année. Avec deux sécheresses consécutives, les prairies affouragées, sur pâturées et dégradées vont laisser des vides propices à l’installation des mauvaises graines. Dès le retour des pluies, dans les espaces sans herbe, un hersage et un semis pour recréer un gazon limitera l’arrivée des indésirables.

La règle générale est de ne pas se laisser envahir par le développement des foyers, il faut intervenir tôt en limitant la propagation des semences et des racines. Malheureusement le potentiel grainier est très largement entretenu par les chardons rencontrés sur le bord des chemins, dans les haies ou dans les talus.

 

Faucher pour l’épuiser

La lutte interviendra essentiellement par la fauche, elle contribue à épuiser les rhizomes et doit être réalisée avant floraison pour limiter la propagation des graines. En effet, les chardons fauchés pendant la floraison sont capables de produire des semences viables. La fauche répétée épuise le chardon. Elle  interviendra sur les chardons des champs, à une  hauteur de 15 à 20 cm, 30 à 40 cm sur le lancéolé. L’arrachage est peu efficace car un morceau de rhizome d’un cm peut redonner une plante. Dans les prairies, l’alternance fauche-pâture, le fauchage ou le broyage des refus, la limitation du surpâturage sont les actions à entreprendre. Enfin, les moutons consomment les capitules contrairement aux bovins qui les refusent. 

Dans le cas d’infestation importante, la possibilité de réaliser des cultures d’été ou d’hiver (maïs ensilage, céréales) permettra de mieux détruire les foyers. Le travail profond du sol et superficiel a pour objectif de détruire les racines. Les outils à dents sont préférables aux disques. En condition séchante, l’extirpage permettra aux racines de se déshydrater. Il faut éviter le non-labour. 

L’ensemble de ces recommandations, extraites en partie des travaux de recherche de David Knoden (ASBL Fourrages mieux), devraient conduire à limiter voire supprimer l’emploi d’herbicide. Un traitement dans des prairies installées est possible (Lonpar, Allié, Banvel…) mais, à long terme, seul l’intervention sur les causes d’apparition des adventices est efficace et contribue à limiter les coûts de production et à optimiser la production de la prairie.

 


 

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