Aller au contenu principal

La Fnsea79 dit stop aux contraintes si on veut manger français demain

Face à l’avalanche réglementaire, la Fnsea 79 s’est rendue au restaurant interadministratif de Niort pour tirer la sonnette d’alarme. Une délégation d’une vingtaine d’agriculteurs a constaté que du veau hollandais était servi aux agents de l’administration.

La délégation a été reçue par Nelly Lamberton, Responsable du restaurant qui a subi les foudres des producteurs quand elle a annoncé qu’au menu du jour, une blanquette de veau hollandais était servie !
La délégation a été reçue par Nelly Lamberton, Responsable du restaurant qui a subi les foudres des producteurs quand elle a annoncé qu’au menu du jour, une blanquette de veau hollandais était servie !
© N.C.

Dans le cadre d’une action nationale de la Fnsea et de JA qui a mobilisé 82 départements, une vingtaine de responsables syndicaux de la Fnsea et des JA 79 se sont rendus mardi 24 juin, au restaurant interadministratif de Niort pour dire « stop aux contraintes si on veut manger français demain ». Ils ont rencontré des responsables de ce restaurant où déjeunent les agents de la préfecture, de la DDT, du conseil général, de la ville de Niort ainsi que de l’administration fiscale. Un restaurant qui sert 500 repas par jour, et ce mardi, un menu présidentiel : du veau hollandais !

Un menu présidentiel
C’est en fin de matinée qu’une vingtaine d’agriculteurs ont fait irruption dans ce restaurant. Objectif : vérifier l’origine des produits consommés, échanger avec les responsables du restaurant sur leurs approvisionnements et enfin discuter avec les agents déjeunant dans ce restaurant. La délégation a été reçue par Nelly Lamberton, responsable du restaurant qui a subi les foudres des producteurs quand elle a annoncé qu’au menu du jour, une blanquette de veau hollandais était servie ! Elle a indiqué à la délégation que « bien que nous essayions de travailler avec des produits locaux, le prix reste le premier critère de choix ».
Alain Chabauty, président de la Fnsea 79, a saisi la balle au bon en expliquant que « la filière veau de boucherie tout comme la filière volaille constituent l’exemple même de ce qu’engendrent les contraintes en cascade ». « A coup de contraintes, mise aux normes, directive nitrates, bien-être animal, les politiques ont tué la filière veau de boucherie en France », s’est- il exclamé. Résultat : « Il ne reste que très peu d’élevages de veaux de boucherie en France et cette filière s’effrite comme peau de chagrin ». En Deux-Sèvres, il ne reste plus qu’une dizaine d’élevages dans cette production et selon Olivier Renaud, secrétaire général, la réforme de la PAC risque de contraindre ces élevages à stopper la production.
Pour la responsable de l’établissement, l’autre problème c’est l’intégration de produits sous signe de qualité dans les assiettes, notamment le bio.
« Les personnes qui déjeunent ici veulent un menu entre 5 et 7€ et à ce prix-là, on ne peut pas mettre du bio », a-t-elle indiqué.  « Nos clients veulent pourtant ce type de produit », a-t-elle souligné, désemparée.
Après cet échange, la délégation est entrée dans le restaurant pour discuter avec les clients en distribuant des tracts. Agriculteurs et clients étaient satisfaits de pouvoir échanger sur l’origine des produits et les contraintes de production.

Vers une interdiction

Lors du lancement de la Fête de la nature, le 20 mai, Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie a indiqué souhaiter interdire les épandages de produits phytosanitaires à moins de 200 mètres des écoles et des habitations. Cette annonce fait suite à l’épandage par un agriculteur bio de Gironde d’un fongicide dans des conditions inappropriées à proximité d’une école. Suite à cette annonce de Ségolène Royal, le réseau Fnsea s’est fortement mobilisé pour montrer que les agriculteurs français sont des gens responsables formés et compétents qui savent produire en respectant l’environnement par leurs bonnes pratiques, par le progrès technique et agronomique et avec du bon sens !
Une interdiction d’épandage à moins de 200 mètres des habitations entraînerait une diminution de la SAU française de 1,3 million d’hectares (-5%).  Le projet de loi devait être débattu à l’Assemblée nationale cette semaine. Suite à la pression de la Fnsea, les ministres de l’Agriculture et de l’Environnement ont indiqué le 19 juin ne plus envisager interdire cette utilisation à 200 mètres des habitations. Ils envisagent cependant de « mettre en place des mesures de protection destinées à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques à proximité de certains lieux sensibles : écoles, crèches, hôpitaux et maisons de retraites. Il pourrait s’agir de haies, buses antidérives, dates et horaires d’utilisation des produits.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

La coopérative s'est engagée dans la démarche depuis 2024.
La Tricherie mise sur la régénération
Déjà très impliquée dans les filières de qualité, comme le blé CRC ou la HVE, la coopérative La Tricherie se positionne depuis…
Près de 25 tracteurs de l'association National Tracto Cross assureront le spectacle le 31 août.
Fin août, une fête de la terre orchestrée par les JA de Mazières

Les samedi 30 et dimanche 31 août, les Jeunes agriculteurs du canton de Mazières-en-Gâtine renouent avec leur…

Marie et Tom Sabourin ont aménagé un espace de restauration devant la boutique de la ferme.
Des produits locaux dégustés direct à la ferme
Depuis la mi-juillet, la Ferme du Bois Soleil, à Sèvres-Anxaumont, propose un service de restauration. Des burgers, planches,…
Ambiance années 50 dans cette maison réhabilitée par Didier Seguin et son épouse, rue de la Martinique à Poitiers. Impossible de passer à côté de Catherine, le mannequin.
Escapade citadine, hors du temps
Le nom de la rue évoque un voyage sous les tropiques, l'intérieur du gîte fait faire un bond dans le temps. Tout cela au cœur de…
Les JA 17 organiseront la Fête de la Terre les 16 et 17 juin aux Gonds.
Une Fête de la Terre qui se veut pédagogique et divertissante

La seizième édition de la Fête de la Terre des Jeunes Agriculteurs 17 se déroulera aux Gonds les 16 et 17 août. Parmi les…

Nouveauté cette année : du tri de bétail à cheval.
Des animaux et des courses

Les différentes éditions de la Fête de la Terre ont pris pour habitude de donner un large aperçu des caractéristiques de l'…

Publicité