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Manifestation du 16 octobre
La FNSEA réclame un plan d’urgence de 1,4 milliard d’euros

Pour sortir l’agriculture de la crise, la FNSEA demande un plan d’urgence de 1,4 milliard d’euros. Avant d’envisager des mesures plus structurelles destinées à préparer l’avenir.

Quelque 30 000 à 40 000 agriculteurs sont attendus le 16 octobre dans les différentes capitales régionales pour demander à l’Etat de faire « un geste politique fort » pour l’agriculture sinistrée par les crises. Symboliquement, la FNSEA et les JA ont choisi la journée mondiale de l’Alimentation, le 16 octobre, pour sensibiliser l’opinion et alerter  les pouvoirs publics. Et d’abord le Président de la République auquel les agriculteurs ont envie de dire : « ton agriculture fout le camp ».

« On s’en remet à l’Etat. De la même façon qu’il a aidé un certain nombre de secteurs comme les banques, l’automobile, il doit aider l’agriculture », plaideDominique Barrau, le secrétaire général de la FNSEA.  Depuis 30 ans, l’agriculture n’a jamais connu une crise aussi grave qui frappe tous les secteurs, le lait certes, mais aussi les viandes bovines et porcines, les céréales, la viticulture et les fruits et légumes. « C’est le résultat d’une politique qui a programmé le démantèlement de la Pac et qui livre l’agriculture au marché », constate-t-il amer. La France y a sa part de responsabilité en acceptant toutes les mesures qui ont été prises à Bruxelles.

La FNSEA estime à 1,4 milliard d’euros, au moins, l’enveloppe nécessaire pour donner un bol d’oxygène à l’agriculture. D’abord la fameuse « année blanche » sur les annuités d’emprunt. Il y a quelques semaines, les banques ont annoncé une enveloppe de 250 millions d’euros d’avances de trésorerie pour les producteurs de lait. La rue de La Baume estime à 1 milliard d’euros le montant qu’il faudrait débloquer pour l’ensemble de l’agriculture et qui constituerai un formidable effet de levier. Coût estimé : 50 millions d’euros de prise en charge d’intérêt.

« Rapide et à la hauteur »

Deuxième mesure phare attendue : l’exonération totale de la taxe sur le foncier non bâti. Il s’agirait de porter de 20 % à 100 % l’exonération dont bénéficient déjà les agriculteurs. L’allègement viserait les exploitations les plus en difficulté et représenterait une aide de 200 millions d’euros. La FNSEA plaide également pour la poursuite du remboursement de la TIPP qui frappe les carburants et de la taxe intérieure de consommation sur le gaz naturel (TICGN), soit un montant de 170 millions d’euros ainsi qu’une exonération totale de la taxe carbone. Sans oublier une prise en charge partielle des cotisations sociales.

Au-delà de ces mesures d’urgence, Dominique Barrau demande au gouvernement d’alléger « le coût du travail » pour permettre à des secteurs tels que la viticulture et les fruits et légumes de rester compétitifs dans la compétition européenne. La FNSEA estime à 3 €/heure, sur tous les contrats de travail pour les 60 premiers jours, l’aide qui serait nécessaire pour gommer les distorsions de concurrence.

A l’adresse de Nicolas Sarkozy, « Nous voulons une réponse rapide et à la hauteur » a insisté le secrétaire général de la FNSEA. Qui n’oublie pas que l’agriculture a aussi besoin de mesures plus structurelles en matière « de régulation, d’harmonisation européenne et d’organisation » pour conforter son avenir. « Mais il ne peut y avoir de débats sereins » sur la loi de modernisation agricole et la réforme de la Pac « sans des mesures à court terme et un fort soutien du revenu en 2009 » avait lancé Jean-Michel Lemétayer, quelques jours plus tôt en guise d’avertissement.

 

 

 

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