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La FNO veut faciliter l’installation des jeunes éleveurs

La FNO tenait sa traditionnelle conférence de presse de rentrée, vendredi dernier, sur l’exploitation de Jean-Marie Deletré, à Pindray. L’occasion de présenter son nouveau dispositif visant à faciliter l’installation des jeunes, en plus des sujets d’actualité concernant la filière.

La FNO avait choisi la Vienne pour sa réunion de rentrée et présentait son nouveau dispositif en faveur des jeunes.
La FNO avait choisi la Vienne pour sa réunion de rentrée et présentait son nouveau dispositif en faveur des jeunes.
© S. G.
Pour sa conférence de presse de rentrée, la FNO avait choisi l’exploitation de Bruno et Jean-Marie Deletré, située à Pindray, près de Montmorillon. Un choix qui n’est pas dû au hasard. Depuis 1984, le Gaec est géré par les deux frères. Alors qu’il aura 60 ans l’an prochain, Bruno va céder sa part au jeune Thomas Betton, 23 ans, lui-même fils d’agriculteur et en parrainage dans la ferme depuis quelques mois. L’occasion pour la FNO de présenter son nouveau dispositif qui a pour objectif de capter des capitaux extérieurs pour apporter des fonds propres afin de faciliter l’installation de jeunes éleveurs d’ovins. « Depuis trente ans, le nombre d’éleveurs ne cesse de chuter, ce qui entraîne la désertification de certaines zones rurales, commente le président national, Serge Prévéraud. On sait très bien que l’un des freins à l’installation est l’accès au foncier et au capital d’exploitation. »

Laboratoire de l’installation
Consciente des enjeux auxquels va devoir faire face la filière ovine dans les prochaines années, à savoir les départs à la retraite et la non reprise des exploitations, la FNO, en association avec les JA, lance un « laboratoire de l’installation » qui a deux missions principales : susciter des vocations et trouver de nouveaux moyens de financement. La FNO s’allie avec un fonds d’investissement Labeliance Invest, dirigé par Gérald Evin et sa filière dédiée à l’agriculture Labeliance Agri. L’organisme financier proposera une solution fonds propres aux exploitants agricoles en première installation ou en développement, à hauteur de 20 % à 30 %.
Cet apport de capitaux permettra de conforter l’autofinancement dans les projets et ainsi de garantir l’indépendance des choix de stratégie de l’exploitant. Cela permet une mutualisation des risques et un accompagnement de la profession en douceur. Le partage est prévu sur dix ans au maximum, ensuite le fonds d’investissement se retire quand le jeune peut être autonome. D’autre part, l’agriculteur connaît dès le départ le prix de rachat des parts. « Nous espérons qu’avec cet outil nous mettrons les ovins au niveau des autres productions.
Une grande aventure commence ici », conçoit le président. Chacun des projets sera accompagné dans la démarche par le Groupement d’utilisation de financement agricole (Gufa). Le jeune n’aura que l’équivalant d’un fermage à payer ce qui adoucira considérablement ses charges.

Les dossiers de la rentrée
Serge Prévéraud, accompagné de Patrick Soury, membre du bureau de la FNO, passait en revue plusieurs sujets qui concernaient la filière ovine, à commencer par la prédation des troupeaux par les loups. Un sujet qui concerne une vingtaine de départements. « Il s’agit d’une vraie calamité pour les éleveurs. Nous demandons une régulation efficace car le loup cause 90 % des dégâts sur les ovins », informait le président.
Autre préoccupation, la nouvelle PAC qui devrait voir le jour le 1er janvier 2014. « Nous demandons un rééquilibrage pour l’élevage ovin, afin que nous soyons au même niveau que les autres productions. De même nous voulons que la nouvelle PAC prenne en compte les problèmes climatiques. L’État doit prendre ses responsabilités, indiquait Serge Prévéraud. De même, nous voulons que toutes les zones défavorisées simples soient revalorisées. » Le président saluait le geste des éleveurs à propos de la contribution volontaire des céréaliers de 100 millions. Il annonçait que dès l’an prochain 3 € supplémentaires seront donnés aux jeunes qui s’installent dans l’année. Enfin, il constatait que la PHAE (prime herbagère agro-environnementale) est un échec au niveau de la PAC car elle ne prend pas en compte la productivité.
Concernant le virus de Schmallenberg, il demandait à l’Union européenne de prendre ses responsabilités, soulevant le problème des lacunes sanitaires qui pourraient exister au niveau du commerce international. Serge Prévéraud demandait que l’identification électronique soit un atout, « sans excès de confidentialité ». Enfin, le président demandait « une politique qui réoriente l’agriculture et il serait bon que la PAC donne un signe dans ce sens ».

Gaec du Petit Poirat
L’exploitation couvre une surface de 117 ha, dont 60 ha drainés et 20 ha irrigués. Elle compte 44 vaches en reproduction de race limousine, 475 brebis et 125 agnelles de race charollaise. 250 inséminations artificielles sont réalisées par an.
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