La filière française amorce la pompe à arguments
La directive européenne énergies renouvelables 2 (Red2) propose de substituer aux biocarburants de première génération ceux de la deuxième génération. Une position que fustigent les acteurs de la filière français en appelant l’addition des deux.

de tourteaux pour 90 000 tonnes d’huile végétale. La vente de biocarburants de première génération sécurise un modèle économique.
La coopérative Centre Ouest Céréales, qui fédère 2 000 adhérents sur les départements de la Vienne, des Deux-Sèvres, de l’Indre et de l’Indre-et-Loire, participe au débat qui s’ouvre sur le contenu de la directive européenne énergies renouvelables 2 (Red2). « La rentabilité de la production de biodiesel, et par incidence de protéines végétales sous forme de tourteaux, est menacée. Quid des 80 000 ha d’oléagineux produits par nos adhérents pour la trituration si de telles positions étaient validées », alerte François Pignolet, directeur général de COC.
Les propositions, officialisées fin novembre lors de la présentation par la commission européenne de son « paquet d’hiver » (1), seront étudiées dans les mois à venir par le Conseil et le Parlement européen. D’ici là, les acteurs de la filière française des biocarburants fourbissent leurs arguments. « En validant la directive dans ses termes actuels, non seulement l’Union européenne n’atteindra pas les 27 % d’énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale d’ici à 2030, mais en plus, les conditions de cet échec auront déstabilisé toute une filière économique construite sur le socle législatif de 2009 » (2), juge Claude Soudé, directeur adjoint de la Fédération française des producteurs d’oléagineux (FOP).