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FDSEA
La FDSEA prépare l’après PAC

Réunie en congrès mardi 17 mars, la FDSEA a dressé le bilan de l’année écoulée. Le bilan de santé de la PAC a par ailleurs occupé une grande partie de la soirée.

Patrice Coutin demande un rendez-vous en 2010 pour le bilan de santé de l’agriculture française.
Patrice Coutin demande un rendez-vous en 2010 pour le bilan de santé de l’agriculture française.
© DR

«Réorienter 18% des 9 milliards d’aides avec une enveloppe fermée ne peut malheureusement avoir que des conséquences extrêmement préoccupantes », Patrice Coutin a d’emblée donné le ton des attentes des agriculteurs sur le bilan de santé de la PAC.
Dans la salle de Châtillon-sur-Thouet où plus de 250 adhérents et invités étaient rassemblés mardi, l’heure était au bilan de l’année écoulée, mais aussi aux interrogations sur les suites à donner à cette « boîte à outils qui n’est pas la nôtre » : « c’est celle du ministre de l’Agriculture », insistait Sylvie Macheteau, secrétaire générale.
« La baisse des soutiens que vont subir de très nombreux producteurs mettront en péril leurs exploitations si les niveaux des prix à la production ne sont pas suffisamment rémunérateurs », prévoit le président de la FDSEA. Raison pour laquelle il demande un bilan de santé national à l’automne 2010. Pointant « les prélèvements importants pour les céréaliers spécialisés », cette décision est considérée avant tout comme « OMC compatible » par Claude Cochonneau. Et il attire l’attention en particulier pour les agriculteurs des zones intermédiaires.
« Beaucoup de départements sont concernés », poursuit-il. « Nous n’avons pas de réponse pour les éleveurs intensifs, les producteurs de céréales sur les terres à potentiel faible. » Il parle de « scandale » pour ces gens qui n’ont pas de capacité d’adaptation ni d’hectares pour s’agrandir.
Responsables départementaux et nationaux en appellent à la responsabilité et à la solidarité car si certaines mesures répondent à des attentes, d’autres portent en germe « des préjudices pour la pérennité de nombreuses exploitations qui attendent des mesures d’accompagnement », insistait Patrice Coutin.
Le ton est tout aussi déterminé du côté des producteurs qui vivent dans l’incertitude d’un règlement du conflit sur le prix du lait. Claude Devaud fustige les entreprises – « nos outils » -, qui se dédisent sur le prix du lait et les accords nationaux. Même réactions de la part de Christophe Limoges. Il constate que « le malaise est profond quand des éleveurs s’attaquent à leur outil ». Ce qui le conduit à renouveler son appel aux éleveurs à s’engagent dans les assemblées de sections de coopérative pour faire avancer l’organisation de la filière (lire page 4). De son côté, la FRSEA poursuit le processus de négociation avec le préfet de région et les représentants des laiteries.
L’observatoire des marges apparaît une piste intéressante pour Claude Cochonneau, pour mettre fin « aux comportements profondément scandaleux de la grande distribution ». Mais il en appelle aussi « à la volonté politique » et « au courage du Parlement » pour légiférer contre des abus dont les producteurs sont les premières victimes. Pour Patrice Coutin, « y voir clair sans la répartition des marges est une urgence ».

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